S’il est moins brutal que son ainé Dyna, ce Softail Low Rider S n’en demeure pas moins un custom looké, valorisant, animé par un V twin de presque 2L de cylindrée à la fois vintage par sa distribution culbutée, sa boîte séparée et son refroidissement par air et huile et moderne par sa gestion électronique et son rendement moteur. L’efficacité générale de la partie cycle est incontestablement améliorée, cette machine est très correctement suspendue malgré un débattement de suspension arrière réduit (112 mm). Dépourvu de protection, ce cruiser US apprécie le réseau secondaire où sa mécanique coupleuse s’exploite sans limite. Hélas, la position de conduite est très particulière et exige une certaine accoutumance, voire des ajustements tels qu’un guidon différent et des repose-pieds avancés : le tarif de 19 990 € est donc d’autant plus à relativiser que le passage en biplace est payant (kit à 700 € minimum hors main-d’œuvre, voire procédure administrative si la moto n’est pas neuve). Aussi, la gestion électronique parfaite permet de gérer l’afflux de couple à la perfection, mais rouler sur le mouillé exigera de l’humilité car aucune assistance électronique ne jugule les pertes d’adhérence à l’accélération et il n’est pas rare de patiner sur le sec aux environs des 3 000 trs/mn: ce gros custom Harley Davidson exige donc un minimum d’expérience, et c’est peut être pour ça qu’on l’aime !