2. Essai Honda Forza 125 cm3 2019 : aux petits oignons !

C’est sous le soleil de plomb Niçois que nous avons pris en main cette nouvelle version, et même si l’horloge indique 8h30 du matin et le thermomètre 24 degrés, l’alignement des GT invite à la balade. La hauteur de selle rend accessible de scooter à une grande majorité de pilote. Avec mon mètre soixante-dix, les pieds touchent bien à plat sans que la selle rogne de son confort.

À bord, on sent vraiment que Honda a souhaité optimiser son scooter pour le rendre encore plus parfait, car oui, il n’est pas une vraie nouveauté rappelons-le, mais une optimisation de la base existante. Tout a été étudié pour l’agrément, les jambes ont suffisamment de place sans venir toucher le tablier, les mains et les bras sont à la bonne hauteur et tout tombe parfaitement sous les doigts. La bulle électrique devient vite un vrai atout. Il s’ajuste au gré des besoins.

La clé dans la poche, on appuie et tourne le contacteur, le moteur s’ébroue silencieusement et n’émet qu’un râle typique d’un scooter sans toutefois casser les oreilles. Le moteur de 15 chevaux s’élance avec peps sur les bas régimes dès que l’on ouvre la poignée des gaz. Idéal pour essayer de taxer les copains sur les premiers feux rouge. La circulation urbaine est son milieu, il se faufile aisément dans la circulation, même dense, et il suffira de prendre les rétroviseurs en point de repère pour ne pas se préoccuper de savoir s’il on va toucher quelque chose. Le « start and stop » ( ou Idling Stop), déjà présent sur la version précédente, est incontestablement le plus gros point fort du Forza. La coupure moteur offre à la fois du silence et plus aucune vibration et on vient même à se poser la question de l’efficacité au redémarrage. Une interrogation effacée au premier arrêt. Sans à-coups, ni bruit, le GT repars comme de rien. Les 15 chevaux font le travail efficacement et il ne sera pas rare de voir l’aiguille du compteur bien au-dessus de ce qu’on pensait. Attention à la prune !

Sur les grands axes, le Forza efface les concurrents d’un claquement de doigt, autant par sa stabilité que par sa vitesse de pointe qui dépasse les 120 km/h. La partie cycle est étonnante de stabilité pour un petit scooter. Il y aura bien évidemment quelques mouvements parasites sur une conduite très dynamique mais il faudra aller déjà chercher ses limites. Le moteur se montrera volontaire même si passé les 70 km/h, il lui faudra plus de temps pour monter dans les tours. L’anticipation sur les dépassements sera donc obligatoire. La protection fait également son travail, le flux d’air passe juste en haut du casque, il suffira donc de se plier un peu pour être totalement à l’abri. Reste que les épaules sont encore un peu exposées, mais on arrive à un excellent compromis pour un 125 cm3.

Nous avons également eu la chance de pouvoir tester le Forza dans les petites routes. Bien que pas son terrain, il révèle toute sa neutralité dans la conduite. Il se laisse emmener sans sourciller même si parfois on sent l’arrière se dandiner un peu, mais jamais au point de ne plus se sentir en sécurité dessus. Nos seuls regrets c’est la qualité des pneus d’origine qui joue les savonnettes sur les bandes blanches et que les suspensions un peu dures martyrisent le bas du dos sur les dos-d’âne.

Côté freins, les leviers pourront être un peu éloignés pour les petites mains. Le freinage est progressif et se suffit à lui-même, surtout en utilisant les deux à la fois. Pas à un seul moment nous nous sommes retrouvés en difficultés, même dans la circulation chaotique du Sud. On regrettera tout de même que l’attaque soit un peu molle.