2. Essai Suzuki DL V-Strom 250 2017 : un ticket pour tout faire

Les températures ont été clémentes pendant notre essai, il aura donc été difficile de tester ce V-Strom en condition humide. En revanche, pas de soucis sur les autres aspects avec pour commencer sa prise en main. Et là, l’un de ses plus gros points forts se révèle avec une faible hauteur de selle de 800 et qui autorisera à un grand nombre de gabarits de pouvoir en profiter. À bord, deux choses se démarqueront : le confort de la selle qui laissera tranquille le derrière du pilote pendant longtemps, c’est assez rare pour le souligner. En revanche la forme étroite du guidon donne l’impression d’avoir les bras sur l’intérieur. Un peu plus large, ça aurait autant été bénéfique pour l’ergonomie que pour la maniabilité et ça aurait accentué l’esprit Trail.

Les pieds bien à plat, le 250 se manie au final avec aisance malgré les 188 kg. On a souvent été habitué à la répartition des masses un peu chaotique de Suzuki, donc sans aller dire que c’est un vélo, il y a des progrès (on note l’empâtement correct également).

Issu de l’Inazuma 250, le moteur se montre vite volontaire et souple dès les premiers tours de roues. Il offre une très grande allonge jusqu’à 11 000 tr/min, même si les meilleures reprises se sentent à mi-régimes. Il ne faudra d’ailleurs pas longtemps pour comprendre que la conception du moteur (comme de la partie cycle) offrira une polyvalence à toute épreuve. Très facile à exploiter, il ne surprendra pas un jeune permis et s’adaptera parfaitement à un usage de ville, périurbain et sur les routes de campagne. On évitera au possible de charger la mule et de monter des cols de 3 000 m sous peine d’avoir du mal dans les relances. Sur autoroute, il offrira une protection correcte sauf pour les grands gabarits qui prendront les reflux de la bulle dans le casque et sa vitesse Max qui plafonne tout juste au dessus des 130 km/h. Les dépassements demanderont une anticipation pour éviter de se faire peur autant sur les grands axes rapides que sur les petites routes. Rien à dire en revanche sur la sonorité discrète et la douceur des commandes, on apprécie en plus que le levier de frein soit réglable.

Le petit Trail se révélera parfait pour les balades coulées sur les petites routes. Que ce soit des grandes courbes ou sur des routes à chèvres. Le mélange moteur/partie cycle est équilibré et mettra en confiance pas mal de motards. Nous avons pu même faire un tour sur des pistes en Off-road (avec des pneus de route, sinon ce n’est pas drôle) qui ne fait que confirmer une partie cycle saine. Les suspensions ont un réglage souple d’origine ce qui a permis de gérer la piste sans broncher. Sur route, elles permettront d’absorber toutes les irrégularités. La machine est agile et répond bien aux sollicitations, même sur les changements brusques d’angle.

Le freinage est en adéquation avec la machine. Ni violent, ni insuffisant. L’attaque se fait en douceur et le mordant progressif. Note que l’ABS n’est absolument pas intrusif.