3. Essai - Triumph Speed Twin : l'avis de la Rédaction

Décidément, les Bonnevilles à base de moteur T120 ont tout pour plaire. Après les 1200 XE et XC, en version Scrambler, c'est au tour d'un roadster sportif de faire son apparition dans la gamme classique. Une heure comme une semaine en compagnie de la Speed Twin sont un régal pour les amateurs de bicylindre et de gros couple. Les sensations sont pures et excellentes. Bien au-delà de son physique des plus avantageux, la Triumph met ainsi en valeur sa motorisation performante et tellement agréable qu’elle en est addictive. Son comportement dynamique, des plus flatteurs lui aussi tant que l’on ne la chahute pas, insiste sur un confort de selle et un toucher de route agréable même si un peu ferme en raison de ses suspensions. La direction se montre également très particulière à basse et à haute vitesse.

En ville, la Speed Twin tourne peu, sur route, elle fait de même… Elle résiste en courbe et manque de neutralité. Sous vireuse au naturel, la Speed Twin implique de passer du temps à trouver le bon équilibre en matière de posture, et surtout de travailler sur soi pour en tirer le meilleur. Elle se livre alors, et devient un outil efficace à souhait, tout juste limité par l’état de la route. Du haut de sa noblesse, elle préfère le billard au minigolf, et la prise USB à l'allume cigagre. On ne saurait lui en vouloir.

Chère dans l’absolu, même si elle est assemblée en Thaïlande, cette anglaise voyage et voyagera dans l’espace, mais aussi dans le temps, grâce à sa fabrication sérieuse et à la grande qualité de ses périphériques, gestion électronique en tête. Pour ne rien gâter les révisions sont dorénavant espacées de 16 000 km. De quoi faire quelques pleins ! Environ 50, la consommation moyenne de notre essai dépassant rarement les 5 l/100 km, soit un peu moins de 300 km avant d’attaquer le fond de la réserve. Et pour ce qui est d’être sur la réserve, la Speed Twin incite plutôt à foncer. Et tant mieux. Après tout la Speed Twin, c’est comme le Port-Salut, c’est marqué de dessus, non ? À quand une version S, avec des suspensions plus performantes ? 

Photos: DR et Benoît Lafontaine. Un soucis technique nous a privé de nos propres photos d'action, veuillez nous en excuser. 

La fiche technique

Moteur :  Bicylindre parallèle calé à 270°, 4 temps, refroidissement liquide, distribution par simple arbre à cames en tête, 8 soupapes

Cylindrée  : 1.200 cm3 (97,6 x 80 mm)

Puissance : 97 ch à 6.750 tours/minute

Couple : 112 Nm à 4.950 tours/minute

Allumage : Electronique

Alimentation : injection électronique séquentielle multipoint        

Embrayage : Multi disques en bain d’huile

Boîte de vitesses : 6 rapports

Chaîne secondaire : Par chaîne         

Cadre : Type berceau en acier tubulaire, double bras oscillant en aluminium

Largeur : 760 mm

Empattement : 1 430 mm

Hauteur de selle : 807 mm

Poids à sec : 196 kg

Suspension avant : fourche télescopique de 41 mm, débattement de 120 mm

Suspension arrière : double amortisseur à précharge réglable, débattement de 120 mm

Angle de chasse : 22,8°

Chasse à la roue : 93,5 mm

Frein avant : Doubles disques de 305 mm, étriers fixes Brembo à 4 pistons, ABS

Frein arrière : Disque de 220 mm, étrier flottant Nissin à 2 pistons, ABS

Roues: Jantes à 7 branches en alliage d'aluminium

Pneu avant : 120/70 ZR17

Pneu arrière : 160/60 ZR17

Réservoir  : 14,5 litres

Coloris Noir, rouge, argent

Prix : 13 200 €

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