Moto GP - 2012: On ne joue pas avec le nerf de la guerre

Après avoir accueilli presque dans la liesse générale à la fin de l'année dernière le principe du retour du litre de cylindrée, les bonnes intentions se sont étiolées une fois l'initiative digérée par les états-majors des constructeurs. Certes, l'idée a été validée pour 2012, mais elle devra être partagée avec une survivance des actuels prototypes 800cc. Pas vraiment un revirement, mais une adaptation majeure signe d'une certaine fébrilité en ces temps de crise que confirme l'homme de Suzuki, Paul Denning :

« L'intention première pour tous les ingénieurs est de construire un nouveau moteur pour cette réglementation » commence le Britannique, avant de tempérer : « Mais je pense que les constructeurs voulaient une certaine flexibilité au cas où ils n'auraient pas le budget alloué la première année pour l'élaborer. Cette flexibilité, c'est de pouvoir continuer avec les motos actuelles.»

« Vu l'état actuel de l'industrie japonaise, le moment est le plus mal choisi pour un groupe d'ingénieurs d'aller demander beaucoup d'argent aux responsables pour construire un nouveau type de moteur. Je pense que nous sommes arrivés à un bon compromis qui assure à la fois la présence de tous les actuels constructeurs tout en offrant la possibilité pour les privés de venir nous rejoindre avec des machines abordables. » Si on peut jouer avec les nerfs de Carmelo Ezpeleta, qui doit étoffer son plateau, on ne joue pas avec le nerf de la guerre sensible chez les constructeurs.