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2. Essai - Kawasaki ZX6-R 636 mod. 2019 : suprême de sport

Essai - Kawasaki ZX6-R 636 mod. 2019 : passionnément juste !

Se retrouver assis sur la fine et ferme mousse de selle a un charme fou. De quoi faire monter la température interne rien qu'à l'évocation du Sport. La finition impeccable, la qualité des éléments perçus et chaque détail respire la légèreté et l'optimisation, sans aucune concession. La moto disparaît presque sous le corps, se faisant déjà oublier au profit d'autre chose... 

Avec ces températures de fin janvier, autant dire que l'on redoute le froid autant que l'état des routes. Et pourtant. Pour l'un des deux paramètres, il y a quelque chose à faire. De manière très surprenante, la ZX6-R 636 protège assez efficacement son conducteur. Bien que peu galbée ou relevée, la bulle dévie assez efficacement le flot d'air sur le bas des épaules , tandis que les mains solidement ancrées sur les demi-bracelets bas placés, n'ont pas trop à se plaindre malgré le port de gants sport... Un très bon point pour la tête de fourche. Rouler sur route n'en devient que plus agréable, pour peur que l'on oublie le léger sifflement causé par la remontée d'air au niveau de la fourche. 

Essai - Kawasaki ZX6-R 636 mod. 2019 : passionnément juste !

Pourtant, plutôt qu'un goudron chaud et ultra-grisant, le bitume gelé et ultra-glissant par endroits (ronds points entre autres), défile sous les roues de la Ninja. Voici qui n'engage pas à l'excentricité et fait redouter les figures d'un style tout à fait différent de celui attendu sur une sportive. D'autant que la monte pneumatique est on ne peut plus sportive : il s'agit des Bridgestone S22. Et ? Et donc, ça ne chauffe en théorie pas bien dans ces conditions climatiques, et la dérobade est à craindre. Pourtant, après quelques kilomètres parcourus avec raison, un sentiment de bien être s'installe, lié à son poids . Une sensation de simplicité. La ZX6-R 636 relève de l'évidence. Docile, elle veille sur qui la chevauche du plus bas de son évolution moteur jusqu'à près de 16 000 tr/min. Ce dernier rapport a d'ailleurs été raccourci à cet effet par rapport à celui du modèle 2015. Le tout afin de permettre de prendre mieux ses tours. La 1ère pousse à plus de 121 km/h, la seconde à plus ou moins 155 km/h, ce qui vous laisse imaginer le potentiel des rapports suivants... Les 136 chevaux obtenus avec l'entrée d'air forcée sont un excellent dosage.

Essai Kawasaki ZX6-R 636

Certes, le moteur de la ZX6-R 636 est d'une douceur impressionnante, tout en se montrant vif en permanence. En ville, on a davantage à redouter une position de conduite basculée sur l'avant qu'un manque de peps du bouillant bouilleur. Il fait montre d'une énergie débordante dès son régime de ralenti. À tel point que l'on dirait se trouver ni sur une sportive, ni sur une moyenne cylindrée. Enfin, moyenne par la taille, celle de ses pistons et celle de son cadre étroit, mais rien de plus. Cette ZX636 est grande par les sensations prodiguées. Prodige. Un mot qui revient souvent en tête lorsque l'on évolue sur la 636 Kawasaki. Il y a du génie - fut-il ingénirique - là-dedans ! Surtout lorsqu'à 40 km/h on se trouve sur le 6ème rapport et prêt à décoller, tout en bénéficiant de relances immédiatement sympas. Les évolutions en agglomération n'ont du coup plus rien d'une sinécure, bien au contraire. On envie ce moteur, on l'espère même décliné dans une partie cycle un peu moins typée, afin de le faire partager au plus grand nombre. Plus que sa puissance assez élevée, son couple et sa prestance en font un régal difficile à oublier.

Les fréquences transmises par le moteur ont tout du velouté. Déjà la première version du 636 (en 2002), avait su faire un tel effet, celui-ci s'inscrit dans la digne lignée, tout en améliorant encore la prestation. Challenge pour ce challenger, prompt à en remontrer à plus d'une 1 000 dans cet exercice du quotidien. Prenons un peu de champ, et surtout la clé allant avec. Comme vous pouvez le constater sur les photos, pas de neige cette fois, mais des routes portant les stigmates des jours passés, au nombre desquels des traces de terre et autres joyeusetés. De quoi constater qu'en conduite sportive et dans ces conditions, les assistances sont un peu dépassées, pour notre plus grand plaisir parfois. 

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Essai Awasaki Zx6R 636 mod. 2019

Alors que parlent et partent les chevaux, loin de l'enclos de la conduite ECO, on découvre le plein potentiel de la Ninja ZX6R 636. Autant dire que ce que l'on expérimente alors a de quoi devenir addictif, tant sécurité et sûreté priment alors. Si les levers de roue avant sont globalement jugulés par l'antipatinage en position 1, on devine qu'il intervient régulièrement, avant de laisser glisser la roue arrière lors des vives accélérations. S'il n'intervient pas sur les 3 premiers rapports, c'est que l'on ne tourne pas encore la poignée aussi vite que possible. Conclusion : il y a de la marge. Et pas qu'un peu ! Le temps de prendre la mesure du 636 dans les tours. Le frein moteur est par ailleurs bien dosé, laissant filer la moto sans trop la retenir une fois les gaz coupés. 

Ne vous y trompez pas, malgré son comportement très sportif, il n'y a pas une once de violence dans ce moteur. Par contre, il y a une force pure et prompte à se renforcer de manière sensible au fil de la montée en régime. 1 500, 3 000, 5 000, 7 500 puis 10 et 13 000 tr/min sont autant de paliers sensoriels. D’autant plus que la sonorité se renforçant dans les medium et aiguës accompagne le décollage de cette petite fusée. Une mélopée sportive que l'on apprécie d'autant plus qu'elle reste supportable en toute occasion, histoire de ne pas trop se faire remarquer. Cela étant, entre le look KRT (Kawasaki Racing Team) et la tendance de cette 636 à détonner dans le paysage moto parisien, tout est là pour plaire et inciter une fois encore à se concentrer sur l'essentiel : le plaisir. Depuis la H2 et la H2 SX, Kawasaki a laissé de côté le politiquement correct, offrant à chacun(e) un fervent sentiment de liberté : celle de choisir qui l'on souhaite être au guidon et comment exploiter le potentiel de leurs motos. Un potentiel très élevé. Et cette fois-ci, le géant vert (ho ho ho*), a décidé de l'aisser en profiter pleinement en proposant une partie cycle de haut vol.

*Ho Ho Ho, "cri" du Géant Vert (TM)

Essai Kawasaki ZX6 R 636 mod. 2019

Agile et précise, rigoureuse et racée, la partie cycle de la Ninja fait honneur à sa lignée. Particulièrement légère et bien équilibrée, la ZX6R 636 ne souffre aucun reproche concernant ses qualités sur route. L'amortissement, toujours ferme, encaisse les aspérités dans un relatif confort, tandis que l'on n'hésite jamais à s'en remettre à son propre ressenti pour au choix sortir épaules et genou ou tout au contraire prendre l'angle maxi. En l'occurrence, ne tentons pas trop la seconde solution. Pour autant, la stabilité est au rendez-vous et l'on se rend rapidement (c'est le cas de le dire) compte qu'il est inutile de forcer. Une sportivité naturelle émane de la nouvelle Ninja. Elle en devient plus agréable qu'une 10R, plus facile et nettement plus abordable, pour ne pas dire totalement exploitable. Un suprème de sport, en quelque sorte, plus fin, plus goûteux. En cas d'optimisme forcené, le freinage ABS arrivera en renfort suffisamment tardivement pour permettre de ne rien perdre de la puissance offerte. L'attaque est d'ailleurs très agréable, d'autant que le réglage du levier permet de choisir son niveau. De quoi rentrer de manière optimale et sans jamais forcer dans les courbes les plus serrées. Redoutable, une fois encore, de naturel cette fois-ci. Visez, pointez, tirez... le cochonnet, ce ne sera pas vous ! 

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