La Honda GB350S est-elle plus qu’un exercice de style ?
22 ch, 178 kg, 4 599 € tels sont les chiffres peu impressionnants qu’affiche la Honda GB350S… Grosse 125, roadster A2 ? Que se cache-t-il derrière cet exercice de style au tarif accessible ? Nous en avons fait le tour.

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Note
de la rédaction
15,3/20
Si l’acronyme « GB » fait référence à un café racer monocylindre 400 puis 500 cm3 du milieu des années quatre-vingt, cette moto basique au look intemporel est un dérivé de la CB 350 commercialisée en Asie, qui est arrivée en France en 2025.
La GB est beaucoup moins rétro que la CB, plus lourde, mais il s’agit quand même d’une moto basique compatible A2 sans bridage, motorisée par un monocylindre refroidit par air à simple arbre à came en tête et deux soupapes positionné dans une partie cycle faisant la part belle à l’acier.

Il existe évidemment de nombreux petits monos performants de moins de 400 cm3, à commencer par les moteurs 250 cm3 et 350 cm3 4 temps utilisés en enduro, ou les monocylindres 4 soupapes à refroidissement liquide des Zontes 350 (39 ch, 3,4 mkg), Voge 300 (28 ch), Honda CRF 300 (27 ch) ou encore des Triumph 400 (398 cm3, 40 ch)… mais ici, le moteur est un "longue course" (70 x 90,5 mm) à 2 soupapes, alimenté par injection électronique PGMFI et conforme à la norme Euro5+: pas question de prendre des tours ! La puissance maxi de 21 ch est atteinte à 5 500 trs/mn, et le pic de couple (3 mkg), à 3 000 trs/mn. Ces valeurs sont objectivement faibles mais elles sont dans la norme et même plutôt bonnes pour ce genre de motorisation néo classique qu'on retrouve chez Royal Enfield (modèles 350 et 411). Avec 21 ch et 2,95 mkg, Benelli fait moins bien sûr l'Imperiale 400 Euro 5 de 374 cm3 !
La partie cycle s'articule autour d'un cadre acier de type simple berceau dédoublé accompagné d'un bras oscillant de section rectangulaire fait du même métal. La fourche télescopique non réglable de 41 mm au débattement de 106 mm s'accompagne d'un combiné amortisseur également assez basique mais réglable en précharge qui offre le généreux débattement de 120 mm.

Honda dote cette moto de jantes de 19'' à l'avant et de 17'' à l'arrière chaussées de Metzeler Tourance Next (150 arrière). L'empattement atteint 1 440 mm, avec un angle de colonne de direction de 27° et une chasse de 120 mm: une géométrie sage si on compare avec celle de la Royal Enfield HNTR 350 (jantes de 17'' et 1370 mm d'empattement), à la garde au sol certes moindre (150 mm contre 168 mm sur la Honda).
Le freinage de qualité se compose d'étriers Nissin (double piston à l'avant, simple à l'arrière) pinçant de simples disques inox de 310 mm à l'avant et de 240 mm à l'arrière. L'ABS n'est pas optimisé en virage puisque cette moto ne dispose pas de centrale inertielle.

Le réservoir acier offre une contenance de 15 l, donc une autonomie supérieure à 500 km. Son bouchon ferme à clé mais il est dépourvu de charnière.

Pour ce qui est des fonctions électroniques, la GB125S ne dispose ni de multiples modes de réponse à la poignée de gaz, ni de shifter, mais elle est équipée du signal de freinage d’urgence sur les clignotants arrière et d’un contrôle de traction HSTC désactivable via un bouton positionné sur le côté du tableau de bord. Ce dernier s’articule autour d’un gros compteur digital à cadran indiquant la vitesse de façon analogique (il n’y a pas de câble de compteur), dans lequel est insérée une fenêtre LCD comprenant la jauge d’essence et l’indicateur de rapport engagé. On fait défiler d’autres fonctions comme l’odomètre, un trip, la conso moyenne et instantanée via un second poussoir également positionné sur le côté du tableau de bord (qui permet aussi la remise à zéro). Une batterie de voyant complète l’élément.

Les commodos sont très simples, les leviers d’embrayage et de frein ne sont pas réglables, les repose-pieds pilote sont revêtus de caoutchouc mais pas les éléments dévolus au passager. L’éclairage complet est à LED.
Notre modèle d’essai de couleur dite « Puco Blue » était équipé du « pack style » à 517 € composé de plusieurs accessoires disponibles à l’unité dont la petite tête de fourche (107 €), les crash bar (30 €), le kit feux additionnels et leur gros commodo mal intégré (202 €), les embouts de guidon (7€) et les grips de réservoir collés (30 €). Manquait le capot selle (202 €). Un « pack travel » (487 €) composé d’un set complet de bagagerie souple, d’un saute vent haut et de pare mains est aussi disponible. La moto peut aussi recevoir des poignées chauffantes (294 €) et une prise UCB-C (53 €).
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