Assurance au tiers : obligatoire pour tous les conducteurs

L’assurance au tiers est l’équivalent de l’assurance responsabilité civile appliquée à l’automobile, elle est obligatoire pour tout véhicule car elle sert à couvrir les montants des indemnisations pour les dégâts matériels et blessures occasionnées à autrui (autrui pouvant être le passager de votre véhicule). Attention, le conducteur du véhicule et le responsable de l’accident ne seront pas indemnisés dans le cadre d’une assurance au tiers simple.

Précisons bien que l’assurance au tiers est obligatoire pour tout véhicule, même si celui-ci ne roule pas (oui, la vieille Renault 8 qui pourrit au fond de la grange est censée être assurée au tiers elle aussi). Ne pas s’assurer est un délit, durement sanctionné puisqu’il vous expose théoriquement aux sanctions suivantes : amende de 3 750 €, suspension de permis jusqu’à trois ans, voire annulation du permis et interdiction de le repasser pendant trois ans, ou bien encore confiscation du véhicule.

Les couvertures accompagnant une assurance au tiers sont variables d’une compagnie à l’autre. Mais au minimum, on y trouve :

  • Les dommages causés à autrui (responsabilité civile)
  • La défense pénale et le recours (défense en cas d'accident responsable et réparation si un tiers vous cause des dommages)
  • Une assistance panne


À quoi peuvent s’ajouter, selon les compagnies, le bris de glace (sans couverture bris de glace, prévoir environ 300 € pour le remplacement d’un pare-brise de base pour une citadine), une couverture en cas de catastrophe naturelle ou d’attentat, ou bien encore une garantie personnelle du conducteur.

Et si « j’oublie » de m’assurer ?

Le fait de rouler sans assurance (1 à 2 % des automobilistes, en majorité des moins de 35 ans, selon une enquête du Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires) vous expose à des conséquences gravissimes : dans les cas les plus graves, avec des préjudices corporels, professionnels et matériels importants, les indemnisations peuvent atteindre une dizaine de millions d’euros. C’est le Fonds de garantie des assurances obligatoires qui réglera la note… avant de se retourner vers l’auteur des faits, qui devra payer toute sa vie pour rembourser les conséquences financières de son acte. Bref, rouler sans assurance est tout simplement irresponsable.


Assurance tous risques : une couverture plus complète

Comme son nom l’indique, l’assurance tous dommages protège contre tous les aléas auxquels s’exposent les automobilistes. Par rapport à la couverture au tiers simple, elle ajoute donc systématiquement :

  • Le bris de glace
  • Le vol
  • L’incendie
  • Le vandalisme
  • L’indemnisation corporelle des conducteurs et passagers en cas d’accident, même responsable


À quoi peuvent notamment s’ajouter selon les compagnies le conseil juridique par téléphone, l’indemnisation en cas de vol des objets transportés, le remboursement de certaines pannes mécaniques (détails précisés dans les contrats) ou l’assistance panne « zéro km » (pas toujours fournie d’office).


Le montant des indemnisations varie là encore en fonction de la gravité des sinistres et de l’avis rendu par l’expert. Difficile donc de vous donner ici des fourchettes de remboursement, chaque cas est unique. Retenez toutefois, et à titre d’exemple, qu’une voiture pourra être remboursée « valeur à neuf » en cas de vol ou destruction six mois après son achat neuf. Quant aux préjudices corporels, les plafonds de remboursement varient de 100 000 € à 1 500 000 € en fonction de leur gravité, en fonction des avis médicaux.


Quelle différence de prix entre une couverture au tiers et une tous risques ?

En France, le tarif moyen annuel d’une couverture au tiers s’élève à 270 €, et celui d’une « tous dommages » à 600 €. Soit un coût qui passe du simple à un peu plus du double à véhicule équivalent. Pour autant, se contenter d’une couverture minimale sur un véhicule récent ou à la valeur vénale élevée serait regrettable : en cas de sinistre, on perdrait tout (ou presque) !

Notez bien que le montant de la prime ne dépend pas de l’âge du véhicule : pour un assureur, le niveau de risque est le même si votre auto est âgée de 15 ans ou si elle est neuve. Dans le cas d’une voiture âgée, c’est à vous de déterminer le choix de votre couverture, de préférence en concertation avec votre assureur qui dispose peut-être de solutions spécifiques adaptées à votre profil.


Les conseils de la rédaction : quelle formule choisir, et selon quels critères ?

On pourrait schématiser ainsi le choix de sa formule d’assurance :

  • Véhicule neuf : assurance tous risques
  • 50 000 km : assurance tous risques
  • 100 000 km : assurance tous risques
  • 120 000 km : assurance tous risques
  • 150 000 km : couverture au tiers (avec éventuellement option vol + individuelle conducteur)
  • 200 000 km : couverture au tiers (+ individuelle conducteur)


Une assurance tous risques est incontournable sur un véhicule récent où à la valeur vénale élevée. On la conseille donc pour toute voiture totalisant moins de 8 ans et/ou moins de 120 000 km. Au-delà de ces limites, à vous de déterminer votre choix en fonction de la valeur résiduelle de votre voiture, en gardant à l’esprit qu’après un certain nombre d’années, il vous reviendra plus cher d’opter pour une assurance tous risques que de vous assurer au tiers et de payer les réparations en cas de dégâts mineurs. Bien sûr, la grille de lecture ci-dessus s’applique à des véhicules standards de grande diffusion. Si vous possédez un modèle haut de gamme allemand (par exemple), véhicule cher à réparer et à la valeur vénale souvent élevée, mieux vaut garder une couverture tous risques jusqu’à 200 000 km, voire plus loin.


Astuce n°1 : Pour déterminer la valeur réelle de votre voiture et opter ainsi pour la formule d’assurance la plus adaptée, il faut commencer par déterminer sa valeur : si la cote Argus sert de base aux professionnels, elle donne des estimations basses et ne reflète pas la véritable valeur du marché. Pour une information réaliste, direction le site de La Centrale qui propose une cote basée sur le montant effectif des transactions.


Astuce n°2 : si votre voiture âgée est en excellent état et/ou a parcouru peu de kilomètres, vous pouvez la faire examiner par un expert indépendant (on trouve leurs coordonnées sur Internet). Transmettez ensuite ses conclusions à l’assureur, et cela permettra d’espérer un meilleur remboursement en cas de vol ou de destruction.


Garanties complémentaires : une bonne alternative

Pour un véhicule un peu âgé, il peut être judicieux d’opter pour une assurance au tiers agrémentée de garanties complémentaires optionnelles telles que :

  • Bris de glace
  • Vol/incendie
  • Protection personnelle du conducteur
  • Prêt de véhicule en cas d’accident


Cette solution intermédiaire présente de nombreux avantages pratiques, sans plomber votre budget. De même, au moment de mener votre réflexion, veillez à consulter via internet autant d’assureurs que possible. Vous constaterez d’importantes disparités de tarifs d’une compagnie à l’autre à garanties comparables, et pourrez ainsi choisir au mieux votre contrat en fonction de votre véhicule, de votre usage et de vos desiderata.