Vous le savez tous, Noël c’est le 25 décembre. Pourtant, pour les automobilistes, il semblerait que la date ait été avancée au vu du prix des carburants, au plus bas depuis de nombreuses années.

Souvenez-vous, il y a un an et demi, les prévisions étaient des plus alarmistes. Le prix du baril frôlait les 100 $, les spécialistes évoquaient une situation catastrophique avec des énergies fossiles réservées à quelques élites avec des tarifs délirants en raison de leur raréfaction. Mais finalement, c’est le scénario inverse qui est en train de se produire.

Contre toute attente, le tarif du baril n’en finit pas de diminuer. Ainsi, le gazole, carburant des véhicules diesels (qui représentent la majorité des ventes en France), est descendu dans de nombreuses régions en dessous de la barre symbolique du 1 €/litre, y compris en île de France, région réputée pour le coût élevé de ses carburants. Ainsi, le prix du gazole a perdu 8,5 centimes, soit une baisse de 7,6 %. Sur un an, il affiche un recul de 11,5 centimes (-10,1 %). Même tendance pour l'essence mais moins marquée. Le SP 95 vaut aujourd'hui en moyenne 1,28 euro/litre (-2,3 centimes depuis un mois) et le SP 98 est affiché à 1,33 euro/litre (-3 centimes depuis un mois).

Pas besoin d’être un expert pour savoir que les variations du prix de nos carburants dépendent de celui du pétrole, qui n’en finit pas de baisser. Le Brent a ainsi perdu plus de 65 % de sa valeur depuis juin 2014, période où il frôlait les 100 dollars. Plusieurs faits expliquent cela.

Tout d’abord, la semaine dernière, le ministère américain de l'Énergie a fait état d'une forte hausse des stocks hebdomadaires de brut. Trop de volume signifie excédent et donc une demande à la baisse. Malgré cela, l’OPEP dirigée par l’Arabie Saoudite ne ralentit pas la production, ce qui ne fait qu’accroître la surproduction, d’autant que la hausse du dollar (monnaie avec laquelle se font les échanges) freine la demande.

Et ce n’est pas fini, puisque certains spécialistes évoquent un baril à 20 $ contre 35 aujourd’hui, seuil à partir duquel les pays de l’OPEP réduiraient leur production. Une bonne nouvelle donc pour les automobilistes. Oui mais pas forcément pour les français qui devraient subir, dès le 1er janvier 2016, la nouvelle fiscalité sur les carburants... Celle-ci prévoit un alignement progressif du prix du gazole sur celui de l’essence avec une hausse de la « taxe carbone ». Conséquence : +3,5 centimes pour le gazole et +2 centimes pour l'essence. Une manière de nous rappeler que les carburants sont taxés à plus de 60 %.

Allez courage, soyez positifs et dites-vous que ce qui est pris est pris.