Les règles du jeu sont clairement étables entre médias et constructeurs. A coups d’embargos, les constructeurs informent souvent en amont la presse spécialisée de sortie de véhicules. Ils fixent aussi en toute logique des dates pour les essais des nouveautés. Avec un véhicule aussi emblématique que la LaFerrari, la concurrence fait toutefois rage entre les médias automobiles pour être le premier à sortir le premier essai de l’auto. Et – pardonnez-moi l’expression – Dieu seul sait qu’il est difficile d’organiser l’essai d’une Ferrari.


Ferrari, qui a évidemment le droit d’organiser ses essais comme il l’entend, a trouvé une manière assez singulière de procéder avec son dernier bijou si l’on en croit notre confrère anglais d’Autocar, Steve Sutcliffe. Il y a les journalistes et organes de presse de premier rang et les autres. Les médias de rang un auront la possibilité de publier leur essai à partir du 30 avril prochain quand les autres devront attendre le 26 mai (initialement l’embargo était fixé au 12 mai). De facto, les magazines de rang un susceptibles de vendre leurs articles à d’autres voient leur travail dévalorisé puisque les clients devront de toute manière attendre le 26 mai pour pouvoir les publier. Quant aux média de « seconde catégorie » qui auront effectué l’essai par eux-mêmes… Mais là où Ferrari va encore plus loin c’est lorsqu’il menace d'une amende d’un montant de 50 000 euros environ les journalistes concernés qui souhaiteraient publier avant la date fatidique du 26 mai.