Depuis 3 ans, depuis la catastrophe de Fukushima, les réseaux de ventes parallèles se sont emparés des stocks d'une partie des autos irradiées au Japon lors de l'explosion de la centrale nucléaire pour les vendre en Asie Centrale. Pour ces gens-là, la grande qualité de la radioactivité est d'être totalement invisible, ce qui permet d'écouler de gros stocks de véhicules vendus à des prix attractifs. Et c'est ce qui rend aussi leur identification extrêmement difficile.


Les médias locaux expliquent que ce commerce de voitures d'occasion existe depuis 3 ans et que les autos radioactives transitent souvent par la Chine. Olo Isakov, responsable du service gouvernemental de prévention des maladies de Bichnek au Kyrgyzstan explique que 70 voitures radioactives viennent d'être repérées et stockées en quarantaine dans une fourrière en attendant de trouver une solution pour s'en débarrasser. Il indique que si le Japon a pendant un temps accepté de voir ces autos revenir sur son territoire, ce n'est plus le cas désormais. La Chine d'où arrivent ces cargaisons de voitures irradiées refuse également le retour. Au mois de janvier, une cargaison de 132 voitures contaminées est entrée dans le port de Vladivostok en Russie où elles ont été repérées grâce à la surveillance des douanes qui est loin d'être aussi efficace dans les petits pays d'Asie Centrale où se déverse une grande quantité de voitures d'occasion en provenance du Japon. Une fois vendues, il devient quasiment impossible de détecter les autos contaminées.

Plus largement, cette région où l'on a extrait pendant longtemps de l'uranium est devenue de nombreuses années une poubelle géante pour déchets radioactifs dans laquelle des dizaines de silos rouillent et laissent déverser leur contenu toxique dans les eaux des rivières environnantes.