Les constructeurs matraquent le même discours depuis plusieurs années : les moteurs plus petits et turbocompressés sont clairement plus intéressants que les blocs atmosphériques dans le domaine de la consommation de carburant. Or, depuis déjà longtemps, les tests en conditions réelles, et non ceux pratiqués pour l'homologation des véhicules, prouvent que cette affirmation est fausse et que les valeurs de consommation sont souvent très éloignées de ce que peuvent annoncer les marques. Le magazine américain Consumer Reports a justement voulu prouver par des chiffres et des essais concrets que le downsizing est bien loin d'être aussi intéressant que ce que l'industrie automobile prétend. Le but de ce test était de comparer des véhicules avec différentes motorisations (atmosphériques et turbocompressées), et de voir qui est le plus proche de la théorie, et qui consomme le plus.


Le tableau des résultats :


Downsizing : nous aurait-on menti ?


Voici comment comprendre ce tableau : la colonne « EPA » est celle qui désigne les consommations théoriques annoncées par les constructeurs en miles per gallon. Plus le chiffre est élevé, plus la consommation est faible. La colonne « CR » concerne les résultats des tests effectués sur route par Consumer Reports. La colonne 0-60 mph est là pour montrer les performances au 0 à 100 km/h des véhicules. Le bilan est clair : les véhicules étant passés par la case downsizing (ceux qui comportent le mot turbo dans la colonne « Engine » et qui sont écris en gras) sont souvent plus lents que les versions atmosphériques, et consomment plus. Les pires résultats concernent les 2.0 turbo présents dans les Fusion, Sonata et Optima. Ils consomment plus que les 3.5 V6 installés sur les berlines concurrentes et sont moins performants. En fait, il n'y a qu'un seul cas dans ce tableau où le downsizing fait mieux que l'atmosphérique, avec les quatre cylindres des Cruze et Dart. Consumer Reports affirme enfin que la plupart des moteurs « downsizés » essayés sont bien moins agréables à l'usage que les blocs atmosphériques.


Bien évidemment, ces tests ne prennent pas en compte un paramètre important : les rejets de CO2 globaux (regroupant l'usage de l'automobile et la production de ses composants). Mais si l'on se cantonne aux paramètres financier et comportement, le downsizing est loin d'être meilleur qu'un moteur plus gros et atmosphérique.