« La Surf représente la vision de Fisker Automotive d’un croisement unique entre voiture de luxe performante et un break sportif. » selon Henrik Fisker, PDG de la jeune marque américaine et ancien designer de BMW. Genre langue de bois, la conférence de presse chez Fisker commence bien.

C’est pas mal non plus pour le descriptif de la partie arrière pour laquelle on nous abreuve de détails sans nous donner la capacité du coffre : « La zone de chargement, accessible par le nouveau hayon de la Surf, est subdivisée en trois régions fonctionnelles,  la première étant l'espace pour des articles volumineux, tels des sacs de golf et des valises. Un peu plus à l'avant de cette région, est placée une tablette surélevée  que les concepteurs appellent « le podium » et qui est destinée à disposer de plus petits objets et à rationaliser l'utilisation d'un espace restreint par la présence sous le plancher de gros inverseurs du groupe motopropulseur électrique. La troisième possibilité de chargement est créée par les sièges arrière repliables individuellement. Chacun d'entre eux peut basculer vers l'avant pour permettre de placer des bagages ou des équipements de très grande taille. » Tout cela pour ne pas annoncer que la capacité du coffre n’est guère meilleure que celle de la berline.

 Les études préliminaires sur la Surf ont démarré au milieu de l'année 2009, une fois la conception de la berline Karma terminée. Le break dérive naturellement de cette dernière, avec des lignes de la partie arrière plus tendues –et un tantinet torturées-  qui donnent l’impression d’un gabarit supérieur alors qu’il est identique pour les deux carrosseries. Un peu plus de 5 mètres de long quand-même.

Présentée à Francfort comme concept, la Surf devrait entamer sa commercialisation courant 2013 sur les principaux marchés mondiaux.

 

Comme la Karma, c’est un véhicule propulsé uniquement par l'énergie électrique stockée dans les batteries de 20 kWh à lithium fer phosphate, mais avec un prolongateur d’autonomie (moteur à essence) qui alimente une génératrice. Cet « electric vehicle with extended range (EVerTM) » dispose de deux moteurs électriques développant au total 403 chevaux. Ils entrainent les roues arrière pour catapulter ce grand break de 0 à 60 mph en moins de 6 secondes en mode sport. Pas mal, mais toutefois décevant pour un couple annoncé à plus de 1 300 Nm, et transmis au sol par des roues de 22 pouces ! La vitesse maximale est limitée électroniquement à 201 km/h sur ce mode afin de préserver l’autonomie.

En mode Furtif, la Surf accélère de 0 à 60 mph en 7,9 secondes et la vitesse maxi chute à 153 km/h. Fisker annonce sur ce mode en conditions normales de conduite, un rayon d’action en pur électrique allant jusqu’à 80 km. Ensuite, le moteur à essence/génératrice (réservoir de 36 l) permettra de rouler encore 400 km. Une fois la Surf rentrée à la maison, en utilisant une prise d'alimentation normale de 220 volts, la batterie se recharge en environ 6 heures.