En le découvrant en 2006 dans la Volkswagen Golf GT, son premier écrin, François Chapus, qu'on connaît pour son goût des solutions mécaniques alternatives, voire étranges (parlez-lui de la Mazda Xedos 9 Cycle Miller pour voir ses yeux briller), ne tarissait pas d'éloge : « un moteur d'exception », « 122 ch/l, c’est presque la valeur d’un moteur de course », « une plage de régime utilisable extrêmement étendue » avant de conclure par « on dispose à la fois du meilleur d’un 2 litres atmo de GTi en haut et en bas d’un Diesel moderne de 1.6 litres, les bruits et les vibrations en moins ».

Et il n'est pas le seul à louer les qualités de ce petit moteur qui coule encore des jours heureux notamment dans la Skoda Fabia RS, mais aussi toujours dans la Golf, la Sirocco, la Jetta, le Tiguan, le Touran et la Seat Ibiza, puisqu'il a obtenu le titre très convoité de moteur de l'année en 2009 comme en 2010, en étant décrit comme « un chef d'œuvre de la technologie downsizing et une véritable démonstration d'ingénieur ».

Mais quel est le secret de ce moteur ? Sa double suralimentation : il associe en effet un compresseur pour les bas régimes et un turbo qui prend le relais ensuite. Ajoutez-y l'injection directe et une cylindrée réduite et vous obtenez une mécanique à la fois puissante mais sobre.

Mais complexe et donc chère à produire. Car le 1,4l TSI est avant tout un moteur d'ingénieur, pas de comptable. C'est la raison pour laquelle, selon les anglais d'Autocar, Volkswagen s'apprêterait à l'enterrer : avec les progrès réalisés dans le domaine des turbos, des résultats similaires pourraient être obtenus pour moins cher. Après la disparition du W8 et avec une Golf R motorisée par un 4 cylindres turbo au lieu du glorieux « V6-en-ligne » de ses aînées, c'est donc une nouvelle mécanique unique qui disparaîtrait du groupe.