Car voir disparaître 4,3 milliards de dollars quand on s’appelle GM, on appelle plutôt ça une bonne nouvelle : entre 2005 et son dépôt de bilan estivale l’année dernière, le groupe américain avait effectivement perdu 88 milliards de dollars. Depuis, le Trésor américain s’est porté acquéreur à 60% de GM et un tri féroce a été fait que ce soit dans son personnel, avec 30% de ses effectifs en moins, ou de son activité en se recentrant sur cinq marques : Buick, Cadillac, GMC et Opel et en passant les autres à la trappe : Hummer, Pontiac, Saab et Saturn.

General Motors assainit donc son compte et cela passe aussi par combler certains déficits, comme celui de la couverture sociale de ses anciens employés syndiqués à l’UAW, qui a absorbé à lui seul 2,6 milliards de dollars ou les dépréciations liées aux fluctuations des taux de change pour un montant de 1,3 milliard de dollars.

Tout est fait donc pour repartir sur de bonnes bases, et d’autres chiffres laissent penser que General Motors est sur le bon chemin. Ainsi, son endettement qui était de 45,9 milliards de dollars fin 2008 est descendu un an plus tard à 15,8 milliards et sa trésorerie a suivi une courbe inverse, passant de 14,2 milliards de dollars à 36,2 milliards sur la même période.

Parallèlement, le groupe automobile continue de rembourser les prêts accordés pour un total de 8,3 milliards de dollars par les gouvernements américain et canadien, ayant déjà rendu 2,4 milliards au premier et 400 millions au second. L’objectif est d’avoir soldé ces emprunts d’ici juin, et, à partir de là, revenir à la Bourse de New York et générer à nouveau des bénéfices.