Vous la connaissez, cette chanson. Pire qu'une chanson : une rengaine insupportable qui ne vous lâche pas. C'est celle de la place de parking, de la place que vous ne trouvez pas ! Aussitôt les roues posées dans une grande ville, la galère se met en marche. Impossible de trouver une place ! L'horloge tourne, la jauge diminue et avec lui le contenue de votre portefeuille tandis que le bilan carbone, lui, ne cesse de piquer vers le haut.


Entre 5 et 10% : voilà ce que représente en moyenne dans une ville le volume total des automobilistes à la recherche d'une place, selon une étude menée par Sareco pour le compte de l'ADEME. Mieux, ou pire : pour la ville de Paris, parvenir à supprimer ce temps de recherche autoriserait à franchir le seuil de réduction de 5% de la circulation dans Paris envisagé par le plan de déplacement urbain de la région. Gros volume, certes, mais grosse perte de temps également ; toujours selon cette étude, les automobilistes à la recherche d'une place à Lyon (quartier Presqu''île) perdent au total 434 heures par jour à tourner en rond ; ils en perdent 157 à Grenoble (quartier Vaucanson) et 294 à Paris (quartier Saint-Germain), soit une moyenne de 42 minutes perdue par place de stationnement dans la Capitale. Résumons ; nous avons donc un volume de voitures important, pas mal de temps perdu et... et oui : des émissions de gaz à effet de serre superflus. Ca commence à faire beaucoup pour un espace d'à peine 2 mètres 50 par 5.


La solution, c'est peut-être à Toulouse qu'elle se situe, entre les mains de la société Lyberta plus précisément. Cette dernière est en effet en train de tester un système plutôt ingénieux qui permettra aux automobilistes de visualiser en direct sur leur smartphone les places libres aux alentours. Quatre places sont actuellement en phase de test, qui s'il s'avère concluant sera ensuite étendu à toute une rue. Sous le bitume, à trois centimètres sous la surface, sont placés des capteurs de pression. Les informations concernant la disponibilité (ou non) de la place sont ensuite envoyées vers un ordinateur relais qui en informe ensuite un ordinateur central. Ce dernier sera ensuite chargé d'envoyer les données directement sur le téléphone de l'utilisateur qui pourra ainsi se diriger sans délai vers la place libre la plus proche. A terme, le projet pourrait être encore plus développé et permettre aux utilisateurs de payer si nécessaire leur place à distance. Selon Lyberta, ce sont 60% des émissions de CO2 liés aux déplacement dans les grandes villes qui pourraient ainsi être évités.