Denis Martin, directeur industriel du groupe PSA Peugeot Citroën, s'est entretenu à l'AFP des méthodes qu'il juge inacceptables de certains des 170 grévistes de l'usine d'Aulnay. Selon lui, ces derniers ont pénétré par effraction dans l'enceinte du site de St-Ouen en cassant un mur à coups de masse vendredi dernier. La direction a également constaté que des dégradations avaient également eu lieu dans les locaux et a décidé de porter plainte contre X.


Denis Martin précise que « tous les extincteurs ont été vidés, enlevés et doivent par conséquent être remplacés et que les locaux ont été dégradés à la peinture et parsemés de graffitis injurieux et de dessins irrespectueux ». Pour lui, « les grévistes font régner la terreur, en mettant beaucoup de pression et en allant jusqu'à proférer des menaces de mort contre les non-grévistes.»


De son côté, Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, nie formellement les accusations et décrit ses intentions et celles de ses collègues comme étant « pacifiques ». Il dénonce toujours les méthodes inacceptables et les tentatives de désorganisation de la grève par la direction en interdisant notamment l'accès de l'usine aux salariés, photos de cadres entourés de vigiles fermant les accès à l'appui. Bref, chacun se renvoie la balle.


Les syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO ont dénoncé ces agissements « dans lesquels une grande majorité des employés ne se reconnaissent pas ».