C'est désormais au plus haut des organigrammes constructeurs qu'est discuté le devenir de la F1 et des équipes engagées. Carlos Ghosn qui s'exprimait à l'Assemblée Nationale aujourd'hui a violemment critiqué le système en place, FIA et FOM, et dévoilé ses objectifs pour la F1 de demain.

"Nous sommes les seuls (entendez les équipes de F1) à faire le spectacle sur la piste, à amener la technologie, à amener les moteurs et à engager des pilotes. Et si nous sommes l'intérêt central de la F1, les revenus qu'elle génère doivent nous revenir. Aujourd'hui, nous devons payer pour être en F1, ce n'est pas normal. Les intermédiaires ont fait assez d'argent avec ce système. Nous voulons récupérer le contrôle de la F1."

Et pour montrer que les menaces faites par la FOTA lors de leur inscription sous conditions ne devaient pas être prise à la légère, une lettre envoyée par Renault Sport à ses fournisseurs vient d'être rendue publique. En substance, elle les prévient de prendre leurs dispositions pour parer à l'éventualité d'une non reconduction des contrats les liant Renault F1 pour cause de possible abandon de la F1 !

Une première missive confirmait la fermeture de l'usine d'Enstone durant la trêve obligatoire du mois d'août, une seconde plus inquiétante évoquait le retrait :

"Les changements dans la règlementation sportive et technique de la F1 pour 2010 largement relayés par la presse ces derniers temps font que nous ne pouvons plus garantir le maintien de notre activité à long terme.

Face à ce constat, Renault Sport doit réduire son activité et donc sa liste de fournisseurs mais doit également prendre en compte le pire des scénarios possible évoqué par Bernard Rey, patron de Renault F1 et Flavio Briatore le 13 mai dernier, , à savoir l'arrêt du programme F1 en 2010.

En conséquence, et vu ce contexte, il vous appartient de prendre les mesures que vous jugez nécessaires pour pallier à notre retrait, comme par exemple chercher de nouveaux clients,, sur d'autres marchés ou bien de vous diversifier."

Les menaces d'Ecclestone n'ont pas l'air de l'effrayer et la tension grimpe encore d'un cran.