Aujourd'hui, la technologie s'invite partout, et tant qu'à faire, pourquoi ne pas s'en servir pour améliorer le quotidien et tenter de régler certains problèmes assez pénibles, notamment pour les automobilistes. Honda tente d'apporter sa pierre à l 'édifice du "tout high-tech" en développant un programme destiné à réduire (voire annuler) les embouteillages. Dit comme ça, l'idée paraît farfelue et complètement irréalisable, mais lorsqu'on regarde de plus près ce que tente de réaliser le constructeur nippon, on se dit qu'au final cela tient tout simplement du bon sens et de l'utilisation des dispositifs modernes.

A la base, le système de Honda est pensé pour les autoroutes et voies rapides, son fonctionnement serait difficilement applicable ailleurs (centre ville). Le géant japonais s'est dit qu'il fallait penser différemment : plutôt que de penser à éviter les embouteillages en les contournant, pourquoi ne pas régler le problème à la source et les supprimer ? En partenariat avec l'université de Tokyo, Honda développe ainsi une sorte de régulateur de vitesse qui s'adapte aux conditions environnantes, telles que les distances de sécurité, mais aussi la façon dont se comporte un véhicule qui peut être plusieurs centaines de mètres plus loin. Et c'est là le petit plus qu'apporte Honda : grâce à cette technologie, si un véhicule freine, une automobile située loin derrière va anticiper l'action et ralentir légèrement pour garder une distance de sécurité convenable, et ainsi prévenir du fameux effet "accordéon", où toute une file de voiture freine et accélère par à-coups, créant ainsi les embouteillages.

Le fonctionnement est donc assez simple : le système permet aux autos de communiquer entre elles, et envoie ainsi des données au conducteur pour qu'il adapte sa conduite et anticipe le coup de frein qui pourrait créer le ralentissement ou l'embouteillage.

Les premiers tests effectués avec une file de voiture sont très concluants : selon Honda, l'utilisation de ce système a permis d'augmenter la vitesse moyenne des véhicules de 23 % et de réduire la consommation de carburant de 8 %. Honda veut vendre cette technologie sur le marché, et a déjà prévu de faire des tests en conditions réelles en Italie et en Indonésie, pendant le mois de mai et juin.

Le seul problème reste la diffusion d'un tel dispositif : pour que son fonctionnement soit optimal, il faut qu'un minimum de véhicules en soient équipés. Si tel était le cas, il y a fort à parier que le trafic routier serait grandement amélioré et fluidifié. Malgré tout, il reste la responsabilité de l'homme qui doit suivre les informations données par ce système, sans quoi il deviendrait alors inutile.