En 2006, les profits du 1er constructeur automobile coréen Hyundai ont chuté d'un tiers. Son résultat opérationnel baisse de 11% à 1 230 milliards de won (un milliard d'euros) et son profit net fléchit d'un tiers à 1 530 milliards de won (1,3 milliard d'euros). Et sa filiale Kia Motors, 2e constructeur automobile sud-coréen, a annoncé une perte d'exploitation pour 2006 à 125 milliards de wons (115 millions d'euros environ), sa première depuis huit ans. Le bénéfice net a reculé de 94%. Les constructeurs coréens expliquent cette perte par le renchérissement du won, les voitures devenant plus chères à l'exportation. Ainsi le coût des véhicules aurait augmenté à l'étranger. Les constructeurs européens ne sont pas d'accord avec cet argument : la devise coréenne reste toujours sous-évaluée. Hyundai a surtout été touché par les 17 jours de grève de 2006, qui ont engendré un retard de production de 115 000 véhicules. Au salon de Détroit, Hyundai et Kia s'étaient montrés optimistes quant à leurs objectifs pour 2007 : Hyundai veut atteindre les 550 000 véhicules, ce qui équivaut à une hausse de 21% par rapport à 2005 et Kia les 360 000 voitures commercialisées, donc une augmentation de 22,3%. Mais en ce début d'année, la situation s'annonce mal. Le patron Chung Mong-Koo est dans le collimateur de la Justice. Les décisions au sein du groupe sont ainsi troublées. Et le climat social est tendu : un nouveau mouvement social s'est déclaré chez Hyundai en janvier.