Comment faire mon coming out tout avant, juste avant, de vous quitter, de vous dire adieu ? Il me faut y aller franco sinon jamais je n’y parviendrai. Je suis autosexuel. Voilà, tout est dit. Est-ce un bien ? est-ce un mal ? Je ne me pose pas la question sous cet angle moral-là.

Je suis autosexuel, c’est ainsi et cela s’explique. « Nez dans l’automobile » depuis mon plus jeune âge, je n’ai jamais cessé d’être attiré par cette drôle de chose qu’on dénomme « automobile », un objet parmi d’autres, celui-ci tout de même hautement symbolique dans le monde qui est le nôtre.

Tenir autant à vous entretenir, à vous abreuver d’amour, quelques semaines avant mon départ faisait partie de la stratégie que j’avais imaginée pour faire mon coming out : je suis autosexuel (heureusement qu’un post signé Maserati Lover déposé à la suite de cette news est arrivé hier pour me livrer cette superbe invention, ce superbe vocabulaire, ce génial concept). Et en tant qu’autosexuel, j’aime les autosexuels. Mais pas que… J’imagine vous pareillement ?

Reste qu'une autre question me taraude. Et peut-être pourrons-nous la résoudre ensemble si jamais elle vous taraude également: si j'aime les autosexuels, est-ce que j'aime aussi l'autosexualité?