Suite au séisme de lundi qui a fait 10 victimes et plus de 10 000 sinistrés au Japon, le premier constructeur automobile nippon Toyota a annoncé qu'il allait arrêter toutes ses usines au Japon et d'autres constructeurs ont indiqué qu'ils allaient faire tourner les leurs au ralenti à cause d'une pénurie de pièces engendrée. Ce violent tremblement de terre a endommagé les installations de l'équipementier automobile Riken, spécialiste des pièces pour transmissions et des segments de piston qui fournit la plupart des constructeurs nippons.

D'après l'édition du soir du quotidien économique "Nikkei", la pénurie de pièces détachées affecte également Jatco, une filiale de Nissan qui fabrique des transmissions. D'après le journal, l'entreprise a décidé d'arrêter trois de ses neuf usines, représentant 60% de sa production car elle ne reçoit plus les joints qu'elle commande habituellement à Riken. Toujours selon le Nikkei, d'autres équipementiers qui fabriquent les mêmes types de produits, comme le groupe NOK, ont été appelés à la rescousse par les constructeurs privés de pièces cruciales.Les principales installations de Riken sont situées dans les environs de Kashiwazaki, la ville la plus durement touchée par le séisme, un des plus dévastateurs de ces dernières années au Japon. Le groupe avait annoncé mardi la suspension de sa production et ignorait quand il pourrait la reprendre, de violentes répliques continuant à secouer la région. Un de ses entrepôts a été mis sens-dessus-dessous par le séisme. L'équipementier automobile contrôle environ 70% du marché japonais des joints et autres dispositifs d'étanchéité, et 40% de celui des segments de piston pour moteurs.

Une porte-parole du groupe Toyota a précisé que Toyota va arrêter l'ensemble de ses usines japonaises jeudi soir et les rouvrir samedi. Nissan va interrompre pendant une journée, jeudi, une partie de ses chaînes d'assemblage de ses usines d'Oppama et Tochigi près de Tokyo. Un porte-parole de Nissan, Yuichi Nakagawa, a mentionné : "Nous rattraperons cette production un autre jour, probablement en août. L'activité devrait en principe reprendre normalement lundi." Le numéro deux du secteur au Japon, Honda, a dit qu'il envisageait de réduire sa production la semaine prochaine mais qu'il prendrait sa décision finale plus tard, en fonction de l'évolution de la situation. Quant à Suzuki Motor, spécialiste des mini-voitures, il a aussi fait savoir qu'il allait suspendre partiellement sa production. Et Subaru (groupe Fuji Heavy Industries) a aussi déclaré qu'il suspendait sa production de mini-voitures au Japon pour des motifs similaires.

Source : AFP