Le prix du baril de brut de Brent (pétrole brut de référence au niveau mondial) était au milieu du mois de décembre à 36 dollars, autant dire une valeur extrêmement faible principalement due à la forte production qui dépasse assez largement la demande depuis déjà un certain temps au Moyen-Orient mais aussi à la récente explosion de l'extraction par la technique de la fracturation hydraulique en Amérique du Nord.


Même si tout cela commence, semble-t-il,à se tasser, les prix ne devraient pas vraiment remonter vite. Selon l'OPEC, le baril de brent ne dépassera même pas les 100 dollars en 2040 alors qu'il était bien au delà de cette valeur il y a quelques années. Cela est forcément synonyme de bonne santé pour le secteur pétrolier jusqu'à, au moins, la moitié du siècle, et c'est aussi une moins bonne nouvelle pour les constructeurs qui misent déjà gros sur les motorisations alternatives.


En plus de cela, rappelons que la production de carburant représente parfois une infime partie de l'activité d'une raffinerie. C'est le cas sur de nombreux sites de production qui favorisent avant-tout les matériaux plastiques (polyéthylène/polypropylène), dont la demande est constante. Et à l'heure actuelle, il est malheureusement bien inconcevable de produire ces matières de bases sans pétrole, en tout cas à l'échelle industrielle. Autan dire, donc, que le pétrole a encore de nombreuses années devant lui, sans véritable avancée technologique dans le domaine des matériaux.


Evidemment, l'étude venant d'une organisation des exportateurs de pétrole, il faut bien entendu la lire avec précaution et ne pas oublier que les auteurs de cette analyse annuelle ne sont pas les plus objectifs et les mieux placés pour la réaliser.