Les études sur l'impact de la pollution sur la santé des parisiens ne manquent pas. Celle de l'APHEKOM rapportée récemment par Metro explique qu'un parisien de 30 ans peut vivre jusqu'à 9 mois de moins qu'un autre français n'habitant pas la capitale. En cause, la pollution des automobiles évidemment et principalement les moteurs diesel et leurs nuages de particules fines. Mais les études de l'ORS (Observatoire régional de santé) et d'Airparif sur les 3 dernières années ont montré d'autres lieux de pollution plus étonnants : la concentration de particules fines dans certaines stations de métro est de 2 à 4 fois plus élevée qu'au bord du périphérique parisien ! C'est notamment le cas aux stations Auber, Châtelet et Franklin Roosevelt où les taux de pollution sont mesurés par la RATP.

Station Châtelet fin décembre 2012, le taux de particules fines PM10 atteint 275 µg/m3 entre 17 et 18h alors que le même taux relevé au bord du périphérique n'est que de 52 µg/m3.

Ces particules fines du métro proviennent du système de freinage des rames qui laisse échapper à chaque arrêt un nuage de matière. Plus les rames sont pleines, plus le freinage est appuyé, plus les rejets sont importants. Par exemple, station Châtelet fin décembre 2012, le taux de particules fines PM10 dépasse largement les 200 µg/m3 durant une grande partie de la journée et atteint même des pics à 275 entre 17 et 18h alors que le même taux relevé au bord du périphérique n'est que de 52 µg/m3.


Pour l'Organisation Mondiale de la Santé, une exposition de plus de 35 jours dans l'année à un taux de plus de 50 µg/m3 fait courir un risque à la personne concernée. Au final, prendre sa voiture semble être encore le moyen le plus efficace pour se tenir éloigné des concentrations les plus importantes de particules fines de la capitale. Mais n'allez pas dire ça à la Mairie de Paris ...