Ce n’est un secret pour personne, l’industrie automobile en Europe se porte mal. Comme nous vous l’annoncions hier, la Commission européenne vient de sortir un rapport – le rapport Cars 21 - proposant une série de recommandations pour relancer ce secteur.


En Europe, le secteur automobile occupe une place importante. Il représente 12 millions d’emplois, 92 milliards d’euros dans la balance commerciale et pas moins de 30 milliards d’euros d’investissements dans la recherche et le développement.


Mais aujourd’hui, l’industrie automobile doit faire face à de nouveaux challenges. Entre la crise, les réglementations pour faire baisser les émissions de CO2 et les ventes qui chutent en Europe, elle doit se fixer de nouveaux objectifs et évoluer pour garder la place qui est la sienne au sein de l’économie européenne.


La Commission vient donc aujourd'hui même de sortir le rapport Cars 21, dans lequel elle dresse une liste de mesures qui pourraient être prises afin d’améliorer la situation sur différents plans, de l’état du marché à la baisse des émissions, en passant par la promotion des voitures électriques.


Face à l’état actuel du marché, un constat s’impose : la situation est contrastée. Il est à son plus bas niveau depuis 1996 mais certains constructeurs, en particuliers les marques premium, se portent plutôt bien. Il faut aussi noter que si les marques européennes ont des difficultés au niveau local, elles sont, pour la plupart, très bien représentées sur les marchés émergents.


Pour changer cet état des choses, la Commission conseille un financement de l’UE pour la recherche afin d’aider l’industrie à s’adapter aux technologies de demain. Elle recommande également une nouvelle gestion des coûts du secteur et un soutien à son internationalisation. Le but est de pouvoir commercialiser une voiture n’importe où dans le monde quel que soit le pays où elle a été produite.


En matière d’émissions, la stratégie décidée en 2007 avait fixé comme objectif de passer sous les 130 g de CO2 pour les voitures neuves d’ici 2015 avant de tomber à 95 g à l’horizon 2020.


Si la barre des 130 g est sur le point d’être passée, on note que les routes européennes sont toujours aussi polluées. Selon la Commission, ce paradoxe s’explique en partie par le fait que les valeurs d’émissions indiquées par les constructeurs correspondent très rarement à celles obtenues dans la réalité.


Pour atteindre l’objectif 2020, elle recommande aux constructeurs de poursuivre les investissements pour améliorer les technologies mais elle s’adresse aussi aux fournisseurs en recommandant la production de matériaux moins polluants. La Commission se penchera aussi sur le cas des camions de transports qui devrait bientôt être soumis à une nouvelle réglementation en matière de pollution.


Pour proposer une vision à plus long terme, la Commission propose de fixer l’objectif global de réduction des émissions à -60 % d’ici 2050. Pour atteindre ce but, il faudra déployer de nouvelles solutions de mobilité grâce, entre autres, aux carburants alternatifs ou aux nouvelles technologies des transports.

Si aujourd’hui, la mobilité électrique n’en est qu’à ses débuts, la Commission prévoit une croissance progressive mais constante de ce segment dans les années à venir. Afin de faciliter et encourager l’accès à ces technologies, elle recommande l’adoption de règles de sécurité adaptées à ce type de véhicules ainsi qu’une standardisation, au moins au niveau européen, des infrastructures de recharge. Le but est de fournir des solutions pratiques qui profitent à tous tout en limitant les coûts.


L’autre volet sur lequel insiste la commission, c’est la recherche de solutions alternatives, notamment par le biais des nouveaux carburants (hydrogène, bio-carburant…). Ce travail doit se faire en parallèle avec des recherches pour continuer à réduire la consommation et limiter l’impact de l’industrie automobile sur l’environnement.


Pour atteindre l’objectif 2020, elle recommande aux constructeurs de poursuivre les investissements pour améliorer les technologies mais elle s’adresse aussi aux fournisseurs en recommandant la production de matériaux moins polluants. La Commission se penchera aussi sur le cas des camions de transports qui devrait bientôt être soumis à une nouvelle réglementation en matière de pollution.

 

Pour l’instant, l’ensemble de ces recommandations doit être discuté au sein de la Commission. D’ici l’automne, un document sera publié afin de rendre publiques les mesures pour le secteur automobile ainsi que les nouveaux objectifs en matière d’environnement.


Pour l’instant, l’ensemble de ces recommandations doit être discuté au sein de la Commission. D’ici l’automne, un document sera publié afin de rendre publiques les mesures pour le secteur automobile ainsi que les nouveaux objectifs en matière d’environnement.