Le milliardaire chinois Lu Guanqiu, fondateur et président de Wanxiang Group Corp ne cache pas son enthousiasme ni ses ambitions lorsqu'il s'agit d'évoquer l'avenir de sa nouvelle acquisition, Fisker Automotive. Il veut faire du constructeur de la Karma un rival crédible et farouche de Tesla sur son propre territoire, les États Unis où il compte bien produire ses autos électriques avant de le faire en Chine. Pour parvenir à cela et pour démontrer son engagement et sa motivation, il n'hésite pas à affirmer haut et fort qu'il misera tout sur cet objectif et qu'il n'hésitera pas à aller jusqu'à « brûler tout l'argent de son groupe » pour réussir.


« J'engagerai tout l'argent que Wanxiang gagnera, et ce jusqu'au moindre centime, pour produire des véhicules électriques. Je brûlerai autant d'argent que nécessaire pour réussir, jusqu'à ce qu'à la faillite de Wanxiang s'il le faut. Et si je n'y arrive pas, mon fils continuera. S'il ne le fait pas, ce sera mon petit-fils qui continuera »


Voilà des paroles fortes, certes, mais elles restent pour le moment un vœu sans véritables fondements. Si Fisker et Tesla ont débuté plus ou moins en même temps leurs projets respectifs, Tesla a désormais pris une avance technologique colossale sur Fisker qui va devoir repenser sa Karma en plus de concevoir un outil de production et un réseau à la hauteur des ambitions du nouveau patron. D'ailleurs, aucun calendrier de début de commercialisation n'est encore connu puisque le groupe n'a toujours pas de licence pour fabriquer des voitures électriques en Chine (seulement des bus et des camions électriques qu'il produit déjà depuis 1999). C'est d'ailleurs pour cela que dans un premier temps, Fisker se concentrera sur le redémarrage aux USA.