Cette affaire d'entente illicite sur les prix d'une dizaine de composants automobiles concerne à ce jour 27 entreprises dont 22 sont japonaises. Elle débute en 2009 au Canada lorsqu'un équipementier, client de ces entreprises fabricant des faisceaux électriques, lâche le morceau à la justice après avoir bénéficié puis subi les conséquences de cette entente. Des perquisitions ont lieu en 2010 aux États-Unis, en Europe et au Japon puis l'enquête est élargie à des fabricants de roulements à bille et de phares. Certains des salariés de ces entreprises œuvrant notamment aux USA ont déjà écopé de peines de prison allant de 1 à 2 ans tandis que des amendes de plus de 750 millions de dollars d'amende ont été prononcées à l'encontre de ces mêmes entreprises, toujours par les États-Unis.

Mais tout ceci ne représenterait finalement qu'une toute petite partie de l'enquête puisque cette collusion pourrait au final concerner jusqu'à 164 composants. Ces ententes mises en place depuis le début des années 2000 par les grands groupes du secteur détenant un quasi-monopole sur leur segment concerneraient tous les constructeurs automobiles. L'enquête a montré que plusieurs rencontres entre dirigeants et responsables des entreprises incriminées ont été organisées à Nagoya au Japon mais aussi à Detroit aux USA afin de s'accorder sur les tarifs pratiqués à leurs clients.


L'affaire qui se règle à coup d'énormes amendes payées sans rechigner par les entreprises concernées et par quelques incarcérations de responsables sacrifiés vient d'arriver dans les mains de la Commission Européenne qui trouvera elle aussi probablement à redire sur des pratiques qui, somme toute, seraient plutôt habituelles. Car, en effet, comment croire que Toyota n'était pas au courant des pratiques de Denso, une des entreprises concernées par les accusations, alors qu'elle la détient à plus de 22% ? Un cas de figure loin d'être isolé dans le secteur automobile.


L'article détaillé fort intéressant est à lire sur Les Echos.