L'Agence Nationale des Traitements Automatisés des Infractions (Antai) a publié les résultats semestriels du travail acharné effectué par tous les radars fixes au bord des routes. Le constat est clair, l'abaissement surprise et généralisé des limites de vitesse ainsi que le retrait d'une bonne partie des panneaux annonciateurs de la présence des radars fixes ont eu un effet bénéfique pour les comptes de l'entreprise qui a enregistré une hausse spectaculaire de 14% du nombre des infractions relevées. Sur ces 6 premiers mois, 13,81 millions d'infractions ont été constatées contre 12,09 millions en 2011. Bien évidemment, certains qualifieront ces chiffres « d'inquiétants » comme si l'automobiliste pris en petit excès de vitesse constituait un énorme danger mais c'est bel et bien une démonstration du bien fondé économique de cette répression automatisé et donc aveugle car les chiffres nous apprennent aussi que le record journalier d'infractions (plus de 100,000) a été battu le 21 juillet dernier, une belle journée de départs en vacances durant laquelle il est quand même plus sûr d'observer la route et les autres usagers plutôt que son compteur de vitesse où encore les bas-côtés à la recherche d'appareils de contrôle non signalés. Il semble bien que le budget vacances ne doive plus être partagé qu'entre les seuls loueurs/hôteliers, restaurateurs, pétroliers et animations mais qu'il faille rajouter aussi le Trésor Public. Seul problème, vous êtes informé de la ponction qu'à votre retour.


Et bien évidemment, les radars les plus actifs sont situés sur les autoroutes, là où tout le monde sait très bien qu'il y a le moins d'accidents. Et si la productivité devait baisser, pas de souci, les radars tronçon ne sont pas encore en fonction. Au 1er septembre, la France compte 2150 radars fixes et un potentiel de quelques millions d'assujettis à ce que beaucoup considèrent désormais comme une taxe. Est-ce pour cela que l'on se sent plus en sécurité sur la route ? C'est discutable.