Christian Eckert, le secrétaire d'Etat chargé du budget, ne s'en cache pas : la fiscalité des carburants, quatrième recette pour le pays après la TVA, les impôts sur le revenu et sur les sociétés, est « un élément essentiel de l’équilibre de nos comptes », a-t-il déclaré à l'Assemblée Nationale la semaine dernière. Et on veut bien le croire : alors que les ventes de carburants sont restées stables par rapport à 2013 avec 50,09 millions de mètres cubes écoulés, et malgré le fait que les prix des carburants n'aient jamais été aussi bas depuis cinq ans, les taxes sur le carburant ont rapporté 35,5 milliards d'euros. 24,5 milliards d'euros proviennent de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) et 11 milliards de la TVA.

Cette source de revenu devrait encore augmenter en 2015 et 2016, l'alignement des taxes de l'essence et du gazole se faisant sans surprise sur le montant plus élevé du premier. Ainsi, depuis le 1er janvier 2015, la contribution climat énergie (CCE), plus communément appelé « taxe carbone » ajoute 1,80 centime au prix de l'essence et 2 centimes au prix du gazole, avec une augmentation du même tonneau, ou plutôt baril, au 1er janvier 2016. Mais ça n'est pas tout : la TICPE du gazole, qui représente 81,3 % des ventes en 2014, augmentera aussi de 2 centimes.

Selon les premières projections, la fiscalité des carburants devrait donc rapporter 38 milliards d'euros en 2015, et 39 milliards d'euros en 2016.

Source : AutoActu.com