Marine Le Pen à l'affût des sujets populaires et populistes qui pourraient attirer les voix des mécontents de tous ordres vient de s'emparer du thème de la Sécurité Routière. Ses propositions sont évidemment à contre-courant de la tendance actuelle puisqu'elle promet ni plus ni moins que la fin du programme d'installation des radars automatiques, la suppression du permis à points et de réinstaurer l'amnistie présidentielle sauf pour les délits graves qui mettent en cause la vie d'autrui.


Venue symboliquement devant le premier radar automatique installé en France en 2003 par Nicolas Sarkozy, elle a également évoqué l'état des routes négligé, les efforts à faire dans les lieux dangereux et pas sur les autoroutes ou les portions de route les plus rentables et le besoin de pénalisation des pratiques les plus dangereuses comme la conduite sous l'empire de drogues. Dernière mesure mise en avant, la surtaxation des bus et camions venant de l'étranger afin qu'ils participent à l'entretien du réseau.


Des propositions qui n'ont pas manqué d'indigner plusieurs associations de victimes d'accidents de la route qui parlent de populisme et de recherche effrénée de voix mais sûrement pas d'un discours sur la sécurité Routière. Reste que malgré l'évidence de la démarche du leader du Front National, on se dit que le sujet de la répression routière devrait pouvoir nourrir la réflexion des candidats et entrer dans le débat même si d'autres problèmes bien plus graves restent évidemment prioritaires.