Les Normands ont leur réponse. Jusque là dévolue aux modèles statutaires d'un constructeur qui a pris des airs de marque de luxe de Dacia, l'usine de Sandouville avait tout à craindre d'une conjoncture touchant le moyen et le haut de gamme. Jusqu'à ce que la stratégie ne se tourne vers cet utilitaire aux marges assurées. Comme le succès.


La General Motors par ses entités Opel et Vauxhall le connaissent ainsi très bien tandis que Fiat va s'y mettre, au détriment, cependant, du compatriote PSA. Comme quoi, le bonheur des uns fait le malheur des autres. La troisième génération du Trafic promet donc beaucoup et dépassera sans doute l'objectif des 100.000 fourgons annuels fixé en 2011. Un soulagement pour les 2 200 salariés mais aussi pour le constructeur qui peut maintenant se féliciter de ses 230 millions d'euros d'investissement sur le site.


Le marché de l'utilitaire n'est pas rien pour Renault qui se positionne au quatrième rang mondial avec 305.200 unités. C'est moins que Volkswagen, Fiat et PSA, mais grâce à ce Trafic, le losange peut envisager un meilleur classement d'ici peu. Actuellement sur le podium européen, la plus haute marche se dessine pour l'allié de Nissan qui donnera au site de Flins de soin de fabriquer sa petite Micra en 2016. Renault a décidément tout compris de la transversalité.