Nous y voilà, le quatrième épisode de la série Midnight Club mais le premier sur console HD. Pour ceux qui ne connaissent pas la série, la trame principale du jeu consiste à enchaîner des courses poursuites dans une ville afin de gagner réputation, bolides et de progresser dans la mission principale du jeu tout en customisant à l'extrême votre auto du volant aux néons.

Cette fois ci l'action se déroule dans un Los Angeles entièrement modélisé pour l'occasion et de façon très réaliste depuis les collines d'hollywood jusqu'aux plages de sable fin. Vous commencez au volant d'un bolide à choisir entre la 240sx marbrée, un golf gti rouillée et une scirocco aux éléments de carrosserie disparates. Il va vous falloir du courage pour les upgrader puis gagner des voitures plus roboratives et croyez moi ça ne se fera pas tout seul ni rapidement, une muscle car ou une saleen ça se mérite.

Le rock c'est tout à fond !

Pilotage arcade à 200%, courses poursuites effrénées, armes déséquilibrées (vous aurez accès par exemple à un champ magnétique qui coupe le calculateur des concurrents proches de vous, les forçant à ralentir) rien ne sera trop vicieux pour vous permettre d'arriver le premier à destination et remporter les dollars que l'on vous fait miroiter. Les modes de jeu sont classiques, bien trop classique.

Convoyer une auto, semer les flics (vraiment pas évident), course à checkpoint, rien de bien affolant sous le soleil de la Californie. L'arrivée des motos, enfin plutôt de 3 motos, dans la série étant surtout le prétexte à un déséquilibre des forces auto / moto, c'est bien dommage car les motos auraient pu apporter un gameplay très différent mais ne sont finalement que des engins ultra dominateurs et agiles qui ne sont que vaguement sensibles aux accrochages.

Midnight Club Los Angeles, le test

Attrape moi si tu peux.

Et nous voici arrivé au moment où le bas blesse. Afin de proposer un gameplay arcade aux petits oignons, la série a toujours eu tendance à ralentir vos adversaires lors de vos grosses sorties de route et à les booster un peu lorsque vous enchaînez les trajectoires parfaites, ça permet de ne pas s'ennuyer tous seuls dans la course mais sur cet opus le bouchon est poussé trop loin.

Vous aurez beau faire cavalier seul enchaînant perfect sur perfect, avec une auto surpassant vos concurrents, ils seront à vos trousses au moindre virage un peu lent 500m avant la ligne d'arrivée. Perdre une course que l'on a sur-performé pour un virage que l'IA prends de façon irréelle alors qu'elle n'a été qu'un fantôme derrière vous pendant 4mn c'est rageant. N'utilisez jamais votre boost avant le dernier km, ça ne sert à rien car le jeu vous booste bien assez quand vous êtes à la rue.

L'IA est à ce point pénible que je la déconseille aux violents du pad sinon ce dernier va finir piétiner. N'essayez même pas de bloquer une auto contre un bâtiment ou autre chose, elle trouvera toujours les ressources pour vous dévier, ne pas se retrouver bloquée contre le mur ou encore glisser contre celui ci là où vous vous feriez stopper net comme il se doit. Rageant, pourtant la série nous avait habitué à ce boost qui permettait des duels endiablés jusqu'à la ligne d'arrivée mais là le vice est poussé à l'extrême.

C'est la fête au village.

Heureusement il reste un mode online très attendu, pensez donc : parcourir Los Angeles à 16 de front avec une multitude de mode de jeux. Le nirvana, non ? Eh bien non. Déjà quand vous vous retrouvez à 16 la ville est déserte de tout trafic ce dernier se résumant à croiser une voiture tous les 300m voire moins. Ensuite les modes de jeux mélangent des bonus à la mario kart (vous inversez la direction de vos adversaires, devenez invisible, ..) et des objectifs de type "capture the flag" ne sont finalement pas palpitants du tout au volant d'une auto.

Midnight Club Los Angeles, le test

Du fun ? Y'en a..

C'est vraiment dommage, on en attendait beaucoup. Le tempo de l'intro nous a fait palpiter le cœur en pensant au peaufinage de GTA IV. Les trailers disponibles avant la sortie plaçaient la barre haute. La communauté pistonheads voyait dans le mode online une sorte de graal du vilebrequin et les motos étaient la cerise sur le gâteau.

Malheureusement rien ne marche vraiment à part la ville superbe et les graphismes dans la bonne moyenne. On aimerait beaucoup voir sortir le suivant en espérant que les défauts listés soient corrigés mais en même temps on revient de temps à autre se faire une petite partie pour progresser car la durée de vie est conséquente et les voitures agréables à conduire.

Du challenge ? Y’en a aussi.

Si vous aimez les jeux un peu frustrants, au challenge certains et que les défauts listés ci dessus ne vous rebutent allez y ça reste un jeu auto plus qu’honnête. Ou alors juste pour les ballades entre potes, big block aux papillons qui dépassent, le soleil qui se couche sur la plage, just cruisin'.


Midnight Club Los Angeles, le test

Midnight Club Los Angeles, le test