Il est vingt-deux heures et en cette veille d’ouverture du Mondial de l’automobile de Paris aux journalistes (l’ouverture officielle étant fixée au samedi 2 octobre) dérapons et chicanons.


Vous ne devez pas être sans ignorer que lundi dernier, le Conseil de Paris a adopté à une large majorité le protocole d’accord par lequel l’ancien président de la république, Jacques Chirac, et l’UMP s’engagent à indemniser la ville de Paris à hauteur de 2,2 millions dans l’affaire des emplois fictifs.


N’importe quel citoyen ne peut que s’insurger d’un tel accord. Pourquoi ? Grâce à cet accord, la ville de Paris ne se portera pas partie civile, ce qui permettra à l’ancien Président de la République de se retrouver sans adversaire à son procès. On peut certes concevoir que le Conseil de Paris ne souhaite pas se porter partie civile (en justifiant par exemple que l’administration d’aujourd’hui souhaiterait tirer un trait définitif avec les pratiques incriminées (manifestement, ce n’est pas aussi clair)) seulement pourquoi monnayer cela ? C’est bien là que le bât blesse.


Alors, tant qu’à faire n’importe quoi, en se contrefoutant de l’avis des citoyens, pourquoi ne pas utiliser ces 2,2 millions d’euros pour développer l’automobile dans Paris ?


Oui, je vous l’accorde, les chicanes et dérapages de ce soir sont graves : nous passionner pour l’automobile, « aimer les bagnoles » ne nous fait pas perdre tout sens politique, même la veille de l’ouverture du Mondial de l’automobile de Paris.