Ce soir cela doit faire une bonne soixante-douzaine d’heures que j’ai achevé la lecture de son tout dernier manœuvre auquel, bien qu’il se soit agi là d’une commande, il mit fort cœur à l’ouvrage (donc).


Bref, en un mot comme en mille, son dernier bouquin vient juste de paraître aux éditions MIX. (qui a dit le futur P.O.L ?). Il s’intitule One. Il est sublime. Pour moi l’un des meilleurs des siens que j’ai lus.


Un extrait, pour chicaner et plus encore :


« HH en a conçu une forme de théâtre, avec sa voiture, briquée au chiffon plusieurs fois par jour pour distraire le voisinage. Le pur consommateur moyen attaché à sa propriété sur pneumatiques. Un modèle, un peu retors, mais un modèle quand même pour le sociologue. Caricature pour un observateur ignorant. Car ce citoyen de donne un air qui pourrait faire école. Le type penché sur le carénage rutilant de sa créature à qui on crie en riant : alors cette révolution, elle avance ?

Mais oui, en voilà une qui se passe, une révolution pas une voiture, HH s’est vite montré excité par l’extravagante proposition de comptabilité commune de son voisin immédiat : NN. Cette insularité valorisant le patrimoine privé au dépens du collectif, cet irrédentisme presque débile lui redonnait des couleurs. Il en fut le premier publicitaire auprès des ménages voisins résolus à devenir membres fondateurs. Nous tenions notre conseil des ministres rivés sur les bilans comptables avec un HH souriant, presque joyeux, subversif. »


Plus un écho presque parfaitement arbitraire :


« Des voisins sympas, une belle pelouse, un garage tout équipé, dans un beau quartier. »


ou, si vous préférez :


« Comme ZZ et CC disposaient déjà de garages où se trouvaient les précédents tondeuses, pas besoin d’une rallonge dans les infrastructures de notre nouveau pays, d’autant que le domaine de roulage des nouvelles machines se faisait sur une pelouse déjà là. »




One de Daniel Foucard, éditions MIX. juin 2010, 72 pages, 7 €