La chute des ventes et la surproduction auront eu raison d'une partie des employés de PSA, jusqu'à 10 % pour être exact. Récemment, l'Etat exhortait PSA de s'expliquer clairement sur ses intentions et sur l'avenir des salariés du groupe, et c'est par le biais de syndicats que l'on apprend que l'objectif initial d'une réduction de 6000 postes sur l'ensemble de l'Europe pourrait monter à 10 000 rien qu'en France. Christian Lafaye, délégué du syndicat FO, l'a confirmé : « ils vont augmenter les objectifs de réduction des postes à un nombre compris entre 8000 et 10000, rien qu'en France ». Questionné sur la fermeture d'Aulnay qui produit la Citroën C3 (qui embauche 3000 personnes en CDI), sur la possible réduction d'activité du site de Rennes, et sur les départs volontaires, Christian Lafaye est clair : « tout cela me paraît possible ».

La présentation des résultats semestriels étant prévue pour le 25 juillet chez PSA, les économies devant être réalisées pour 2012 ont été revues à la hausse d'un milliard d'euros, expliquant le pourquoi de cette soudaine augmentation des suppressions de postes envisagées. Le 12 juillet prochain, un comité central d'entreprise extraordinaire va se tenir au sein du groupe pour fixer clairement les modalités du plan réservé aux usines du groupe en Europe. Une réorganisation largement revue à la hausse, puisqu'on ne parle plus maintenant de 6000 postes en moins en Europe, mais bien d'une fourchette comprise entre 8000 et 10000 suppressions de postes en France.

Si les suppressions peuvent monter jusqu'à 10000 en France, on attendra le 12 juillet pour en savoir plus sur la suite des évènements concernant les autres emplois de PSA en Europe. Cela fait maintenant plusieurs mois que la surproduction et le manque d'adaptation aux attentes du marché actuel menacent une partie des employés de PSA. Avec le lancement de nouvelles autos pour les marchés émergents, PSA chercherait-il à limiter la casse en Europe et sa dépendance au Vieux Continent ?