Depuis janvier, les Cubains peuvent renouveler leur parc automobile en se servant dans la production mondiale contemporaine. Enfin, en théorie. Car en pratique, c'est une autre réalité qui s'impose au citoyen lambda. L'autorisation gouvernementale pour acheter une automobile a certes été levée, mais les Cubains ont découvert dans la foulée des prix très élevés. Des tarifs énormes qui devaient alimenter la modernisation des transports publics.


Six mois plus tard quel est le bilan ? Le total des ventes ne dépasse pas 1,28 millions de dollars, soit un peu plus de 900.000 euros, selon les chiffres dévoilés lundi par le site officiel Cubadebate.com. Pour avoir une 206 millésime 2013, il faut débourser 91.000 dollars soit 66.000 euros. Pour la 508, c'est un chèque de 262.000 dollars soit 191.000 euros qu'il faut signer. Et comme les fonctionnaires cubains sont en moyenne payés 20 dollars par mois, on n'est pas prêt de voir disparaître les engins du milieu du siècle dernier dans les rues de La Havane. Seulement 50 voitures et 6 motos ont été écoulées depuis le début de l'année à Cuba.