A la question Lorsque vous êtes sur la route des vacances en voiture, quelles sortes de véhicules n'appréciez-vous pas de voir ?, les Français ont répondu :

1

Les semi-remorques

53,80 %

2

Les voitures avec caravanes

35,80 %

3

Les 4x4

12,70 %

4

Les motos

11,80 %

5

Les monospaces

3,80 %

6

Les berlines et breaks familiaux

2,30 %

7

Les cabriolets

1,80 %


Aucune de celles-ci

21,30 %


Je ne prends pas la route en voiture lors des vacances

11,70 %


Les camions, grands mal-aimés

Les routiers ont beau être sympas, près de 55 % des automobilistes interrogés disent ne pas apprécier de partager la route des vacances avec eux. Et parmi ceux-ci, l’on trouve un peu plus d’hommes que de femmes, lesquelles savent sans doute rester (un peu) plus stoïques derrière un semi-remorque qui ralentit le trafic. Et si l’on s’intéresse aux classes d’âges, on s’aperçoit que plus on vieillit et moins la marge de tolérance est forte. Ainsi, alors que seulement 45 % des 18-34 ans sont « anti-camions », ce taux monte à près de 52 % chez les 35-44 ans, 54 % chez les 45-60 ans, et dépasse les 62 % chez les 60 et plus. Etonnant, alors même que les seniors sont réputés plus calmes et tolérants… L’o note aussi que cet agacement est partagé à égalité entre région parisienne et province.

Caravanes : la plaie

A quelques encablures des camions, ce sont assez logiquement les voitures tractant une caravane (et leurs cousins les camping-cars, par extension) qui hérissent les automobilistes. Plus d’un tiers d’entre eux (35,8 %) avouent nourrir une aversion pour ces véhicules à la fois lents et plus difficiles à doubler sur le réseau secondaire. Amis caravaniers, vous agacez surtout les hommes (39,6 % d’opinions négatives, contre 32,1 % pour les dames) et, comme les camions, suscitez une irritation croissante à mesure que l’âge des personnes interrogées augmente : moins de 26 % d’opinions négatives chez les 18-34 ans, mais 45 % chez les plus de soixante ans.

4x4 et motos, même combat

Le podium est complété par les véhicules de type 4x4 (13 % d’opinions négatives). Ces voitures hautes, présentant l’inconvénient de masquer une partie de la route à ceux qui les suivent, pâtissent encore d’une image négative, entretenue par la conduite olé-olé de certains de leurs propriétaires. Il faut reconnaître que le fait de voir débouler dans ses rétroviseurs un mastodonte de deux tonnes lancé à 150 km/h n’est pas toujours bien agréable. Assez paradoxalement, on trouve un peu plus d’anti-4x4 chez les hommes que chez les femmes (15,1 % contre 10,3 %), et en région parisienne plutôt qu’en province (17,6 % / 11,7%). En termes d’âge, c’est chez les 35-44 ans que les 4x4 irritent le plus (18,3 %, tout de même).

Juste derrière les 4x4, les motos figurent au quatrième rang de notre classement. Près de 12 % des automobilistes ne goûtent guère leur présence sur la route, alors même qu’il s’agit des usagers les plus vulnérables qui soient. Mais il faut dire que la conduite à risques de certains d’entre eux (excès de vitesse, slaloms…) a de quoi stresser les conducteurs roulant aux paisibles allures légales. Contrairement aux 4x4, c’est chez les femmes que l’on trouve la plus forte proportion d’ « anti » (13,3 %, contre 10,2 % pour les hommes), et que c’est chez les soixante ans et plus, décidément bien peu tolérants, que l’on a la plus faible sympathie pour les motos : 20,2 % d’opinions négatives, à comparer aux petits 7,7 % chez les 18-34 ans. La moto est un truc de jeunes, c’est certain.

Monospaces : des détracteurs aussi...

La suite du classement est plus anecdotique. On relève toutefois que les monospaces parviennent à agacer près de 4 % des automobilistes, et parmi ceux-ci près de 5 % des hommes. Si l’on s’intéresse aux classes d’âges, on relève que ce sont assez logiquement les 18-34 ans qui se montrent les plus allergiques (6,5 % d’avis négatifs), et que ce sont les 35-44 ans qui les apprécient le plus (seulement 2,3 % d’avis négatifs). Parmi ces derniers, il y a sans doute une bonne partie d’anciens anti-monospaces, que des contraintes familiales ont probablement amené à reconsidérer leur opinion sur le sujet…

Les véhicules familiaux (berline et breaks) déclenchent peu de réactions d’hostilité, ce qui est assez logique dans la mesure où ils sont les plus répandus. Reste que 2,3 % des automobilistes imagineraient volontiers la route des vacances sans eux, et parmi ceux-ci une plus forte proportion d’habitants d’Ile-de-France (5,7 %, contre 1,7 % en province).

Les cabriolets ferment la marche, suscitant moins de 2 % de réactions hostiles auprès des personnes interrogées. Pour une fois, même les automobilistes de 60 ans et plus n’y trouvent rien à redire, et l’on note qu’hommes et femmes apprécient à égalité cette famille de véhicules.

Mais la meilleure nouvelle dans tout ceci, finalement, est que 21 % des personnes interrogées disent ne nourrir aucune hostilité particulière pour leurs congénères. Pour ces automobilistes plus zen que les autres, les vacances commencent donc dès le premier kilomètre...

 

Enquête réalisée en ligne par l'institut Harris Interactive du 15 au 16 juillet 2015. Echantillon de 1 142 individus issus de l’access panel Harris Interactive, représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, possédant un permis de conduire. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé et région.