Ce qui ressort de cette réunion laisse perplexe. Les avertisseurs de radars ne seront pas interdits mais transformés en avertisseurs de zones dangereuses comme l'indique le communiqué du ministère : « Il a été convenu que les avertisseurs de radars seront transformés en assistants d'aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses ».


Je vous laisse soupeser la subtilité sémantique avant de préciser que l'Etat se serait engagé à fournir aux fabricants de ces avertisseurs les informations sur les vitesses autorisées ou l'état du trafic. Pas l'emplacement des radars vous l'aurez noté car le ministère a confirmé que les panneaux seront retirés du bord des routes et que des radars pédagogiques seront installés en amont des lieux jugés dangereux, dans le même temps, les fabricants ont indiqué qu'ils s'engageaient dans la lutte contre la somnolence et l'amélioration de la sécurité routière grâce à leurs systèmes. Un protocole d'accord doit être signé la semaine prochaine entre l'AFFTAC et le ministère.


Selon ce qui se dit à voix basse et qui n'est pas mentionné ici, il semble que les avertisseurs conserveront leur importante fonction communicante en temps réel. Il n'en reste pas moins que l'annonce du retrait des panneaux indicateurs conjugué à l'entente nouée entre fabricants d'avertisseurs et ministère laisse un goût amer dans la bouche de tous ceux qui n'ont jamais voulu dépenser d'argent pour éviter de s'en faire soutirer par les services de l'Etat. En d'autres mots, tous ceux qui jugeaient malsain de payer un abonnement conséquent pour éviter de payer un hypothétique PV d'excès de vitesse et qui trouvaient dans les panneaux indicateurs un moyen de ne pas se faire piéger par des radars manifestement installés pour faire du chiffre n'auront plus cette information préventive et du coup, devront probablement céder à la mode de l'avertisseur...


Un deal win-win pour les signataires.