D'abord les bonnes choses : le chiffre d’affaires de la division automobile s’est établi à 8,8 milliards d’euros ce qui est une progression de 14,3 %. Le résultat de 641 588 véhicules vendus, soit une inflation de 0,8 % par rapport à l'an dernier. Le tout dans un marché automobile mondial en hausse de 1,7 %. Pas mal, même si on reste en dessous de l'embellie générale. La France reste le premier marché du losange qui se félicite d'une avancée des immatriculations de 3,1 % sur les trois premiers mois de l’année, avec 150 179 véhicules vendus. Une bonne forme due à la marque Renault qui bondit de 7,1 %, alors que, dans le même temps, la marque Dacia regrette un repli de 12,6 %.

Elargissons l'horizon et regardons l'Europe. Son marché a gonflé de 8,9% mais Renault revendique carrément un point de plus grâce à ses Clio, Captur et autres Twingo. D'où une part de marché sur le vieux contient de 9,8%. Les plus belles opportunités se trouvent dans le sud avec une Espagne à plus 44,9% et une Italie à plus 28,3%. Mais l'ancienne Régie ne rechigne pas à préparer ses modèles pour la conduite à gauche puisque la Grande Bretagne est en hausse de 18%. De fait, le groupe a relevé ses prévisions pour le marché automobile européen et table désormais sur une croissance de 5 % pour 2015, au lieu de 2 %.

Quant au reste du monde, les immatriculations ont grimpé de 28,2 % en Turquie, de 12,6 % au Maghreb et de 13,7 % en Corée du Sud. Le constructeur envisage une hausse de 2 % de la demande automobile mondiale. Voilà pour les bonnes nouvelles.

Les mauvaises se situent, comme redouté, en Russie et en Amérique du Sud. Au-delà de l'Oural, les immatriculations du groupe ont chuté de 40,7 % sur un marché en repli de 36,3 %. Par ailleurs, la consolidation globale du constructeur russe AvtoVAZ espérée fin 2014 est remise aux calendes grecques. En passant l'Atlantique, on constate que le Brésil, deuxième marché du groupe, s'est contracté de 16,1 %. En Argentine, Renault a vu ses ventes dévisser de 52,7 %. Mais aussi de 11,4 % en Inde. Il y a donc encore de la marge de progression.