Selon une étude scientifique américaine, les hirondelles nidifiant près des routes auraient vu leur morphologie s’adapter pour survivre au trafic automobile. Ainsi, pour éviter les collisions, elles auraient développé des ailes plus courtes.

Au cours des trente dernières années, des chercheurs ont noté une baisse sensible du nombre d’hirondelles tuées par collision. Les scientifiques se sont particulièrement penchés sur les Hirondelles à front blanc (Petrochelidon pyrrhonota).

D’après les ornithologues, les malheureuses retrouvées mortes au bord de nos routes ont, en règle générale, la particularité d’avoir les ailes un peu plus longues que leurs sœurs plus chanceuses, d’où cette conclusion étonnante et très sérieuse : l’évolution de l’espèce a poussé les hirondelles à s’adapter aux activités humaines pour survivre, notamment au danger de collision avec l’automobile. 

Devant cette conclusion surprenante, les chercheurs ont envisagé d’autres facteurs qui auraient pu causer la baisse du nombre d’oiseaux tués par le trafic routier : changement des méthodes de recensement scientifique, activité des fauves et des charognards, maladies, déplacement des nids… Mais non, les oiseaux se sont bel et bien adaptés à l’activité humaine et aux dangers que la circulation représente pour eux.

En plus d’avoir les ailes plus courtes leur permettant d’être à la fois plus agiles et réactives, les hirondelles ont probablement adapté leur comportement face à l’automobile. Les routes ont finalement participé à la capacité d'adaptation et de résistance de l’espèce face à l'homme et ses activités, en représentant un facteur évolutionniste dans la sélection naturelle.