En ce moment même, le géant du pétrole Royal Dutch Shell doit environ un milliard de dollars à l'Iran pour lui avoir acheté du brut. La facture équivaut à environ huit millions de barils, que Sel va devoir payer au plus vite à la NIOC (Nationa Iranian Oil Co). Les fonds sont disponibles, mais pour l'instant la société pétrolière néerlandaise ne peut pas les transférer sur les comptes de la compagnie iranienne. Pourquoi ? Tout simplement à cause de l'embargo en vigueur en ce moment même sur l'Iran et mis en place par les Etats-Unis et l'Europe, pour les activités nucléaires iraniennes. Cet embargo rend très difficile toute transaction financière et tout import de brut (Shell importe 100 000 barils par jour de l'Iran, son second plus gros client).

En attendant, plusieurs sources internes au pétrolier ont affirmé qu'ils cherchaient une solution et qu'ils allaient demander l'aide de l'Etat britannique pour pouvoir régler l'Etat iranien le plus rapidement possible. La situation reste très difficile puisque Shell veut garder de bons contacts avec l'Iran (business oblige), mais ne veut pas non plus passer outre l'embargo et se mettre à dos les Etats occidentaux.

Tout ceci ne devrait pas aider à faire baisser le prix du carburant dans nos stations…