Si vous avez besoin de vous déplacer lundi 13 janvier à bord d'un taxi, il va falloir prendre vos dispositions en vous informant sur leur disponibilité. Car les 50.000 recensés en circulation sur notre territoire pourraient bien être occupés ailleurs. Mécontents, ils ont l'intention de s'en aller manifester. Dans leur collimateur, les 6 500 entreprises de voitures avec chauffeur exploitant plus de 9 800 véhicules.


Une activité qui a de quoi se développer sur un marché reconnu pour la pénurie de l'offre de transports particuliers. Et puis, l'Europe pousse à faire tomber les citadelles des emplois réglementés. Un bouleversement que le gouvernement a d'abord tenté d'amortir en freinant les ardeurs de ceux que l'on appelle les « VTC ». Depuis le 1er janvier, il leur faut respecter un délai de quinze minutes entre la réservation et la prise en charge du client. Une règle néanmoins difficile à appliquer à l'ère de la réservation en ligne tandis que les sites événementiels sont autant de lieux où il est facile d'attendre ledit client pour mieux l'embarquer illico presto.


Du coup, les taxis hurlent à la concurrence déloyale. Tant à Paris qu'en Province, des mouvements sont prévues avec des points de rencontre devant les préfectures des grandes villes. A Paris, les abords des aéroports de Roissy et d'Orly seront concernés à partir de 6 heures, puis ce sera la convergence, en cortège, vers la place Vauban (VIIéme).


Accusées d'être des « multinationales véritable lobby qui détruit les emplois », qu'en disent les accusés ? Eux-mêmes sont mécontents, mais pour d'autres raisons. Et ils ont un allié de poids, l'Autorité de la concurrence. Celle-ci avait en effet estimé que le délai demandé aux VTC n'était pas «justifiée ni par la réglementation ni par un autre objectif d’intérêt général ». Du coup, ils ont saisi le Conseil d'Etat en attaquant le décret pour cause de distorsion de la concurrence. Bref, tout ne fait que commencer...