Pierre Bédier, le président du département des Yvelines, a dévoilé jeudi les premiers éléments urbains et architecturaux de son circuit de F1, malgré les protestations des écologistes. C’est le cabinet de l’architecte Jean-Michel Wilmotte qui remporte les suffrages.

Au cours d’une séance exceptionnelle au Conseil Général, Pierre Bédier a présenté les premières esquisses du futur circuit de F1, 95 hectares prévus entre Flins et les Mureaux. Le célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte s’est associé au Britannique Clive Bowen (spécialiste des circuits) pour proposer un projet visant à remplacer le circuit de Magny-Cours, jugé obsolète.

Pour justifier sa décision et surtout couper l’herbe sous le pied des écologistes, Pierre Bédier affirme répondre à la crise économique en proposant un plan de relance de 346 millions d’euros au profit de la filière automobile. Précisons en effet que ce secteur est le premier employeur des Yvelines avec 45 000 emplois directs et indirects…et donc le premier contributeur en taxe professionnelle. D’après Pierre Bédier, « Nous allons prendre un pari pour sortir plus fort de la crise. En espérant que les emplois dans l’automobile soient plus nombreux d’ici à trois ou quatre ans qu’aujourd’hui. » Pour développer le secteur auto, un pôle de recherche pourrait même éclore.

Le projet a été approuvé par la majorité des conseillers généraux, mais le parti socialiste s’est abstenu symboliquement pour protester contre la construction de ce circuit. Jean-Paul Huchon est fermement opposé à ce type d’aménagement urbain dans la région francilienne, de même que le collectif « Flins sans F1 » : selon la coordinatrice du collectif Hélène Daniel, « Les nuisances d’un circuit s’apparentent à celles d’un bord de piste à Roissy. »