Voilà 5 ans que Renault a dévoilé son projet Zoé, cette voiture écologique qui verra le jour en 2012, 5 ans que de nombreuses femmes portant aussi ce nom grincent des dents. Décidées à faire fléchir le constructeur, elles se sont réunies pour former une association, celle de « Défense de Nos Prénoms », l'ADNP, présidée par Catherine Lenoir, mère d'une Zoé. L'objectif final ne se limite pas seulement à contraindre la marque à Losange à rebaptiser sa voiture, mais à l'adoption d'une loi interdisant aux industriels en tout genre de choisir un prénom pour nommer des produits.

Après une première action sous la forme d'une pétition lancée sur internet l'année dernière, l'affaire vient de passer à une vitesse supérieure : Me David Koubbi, un avocat parisien, vient en effet de lancer une procédure juridique, mettant en demeure Renault pour obtenir ce changement de nom. Sa cliente se prénomme sans surprise Zoé, mais cette étudiante de 23 ans a comme nom de famille... Renault. Un véritable traumatisme pour elle, comme l'a confié au micro d'Europe 1 : « Ce qui me gêne, c'est qu'on pense à l'automobile avant de penser à moi quand je me présente. C'est une atteinte à mon identité ». La jeune femme précise qu'elle n'est pas à la recherche d'une compensation financière, juste que son prénom ne soit pas assimilé à celui d'une voiture.

Du côté de Renault, on précise que le nom a été choisi principalement parce qu'on y retrouve les lettres Z et E, comme « Zéro Emission ».