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Frédéric Beigbeder : « à 180 km/h sans ceinture, toit ouvert »

Dans Loisirs / Littérature

Pierre-Olivier Marie

L’écrivain consacre de nombreux passages à l’automobile dans son « barrage contre l’Atlantique ». Sans surprise, la notion de sécurité routière n'y revêt qu'une dimension très secondaire.

Aston Martin DB6
Aston Martin DB6

Les Aston Martin font bon ménage avec la littérature. Mais si on associe couramment les belles anglaises à Françoise Sagan ou Roger Nimier, on pense moins spontanément à Frédéric Beigbeder. 

Frédéric Beigbeder : « à 180 km/h sans ceinture, toit ouvert »

Celui-ci consacre pourtant plusieurs savoureux passages de son « barrage contre l’Atlantique », ouvrage écrit durant le premier confinement, à l’Aston Martin paternelle, « parfumée au cuir et au Havane », dans laquelle « on roulait à 180 km/h sans ceinture, toit ouvert. »
« J’étais souvent assis sur l’accoudoir central, les genoux sous le menton. Mon destin était de traverser le pare-brise au moindre coup de frein, mais notre père ne freinait jamais. […] La conduite paternelle en Aston Martin DB6 sur autoroute était simple : rester sur la file de gauche pied au plancher et faire des appels de phare quand on arrive à un mètre du véhicule qui nous précède, à 250 km/h, afin qu’il s’écarte, terrorisé et humilié, comme Charles et moi sur la banquette arrière, échappant de justesse à une mort certaines toutes les cinq minutes pendant huit heures, jusqu’à l’arrivée à la montagne, où s’enchaînaient alors les virages en épingle à cheveux au bord des précipices, sur route verglacée, avec pneus sans chaînes, en plein brouillard nocturne. Je vomissais parfois sur mes cuisses, comme Oona O’Neill* dans la Rolls de son père, Eugène. La lumière orange des lampadaires d’autoroute balaie nos visages tous les cent mètres. Je vois mon père, je ne le vois plus. Ainsi pendant huit cent bornes. Ainsi pendant tout le reste de ma vie. »
C’est donc un miracle si l’écrivain est sorti indemne de ces folles cavalcades automobiles, ceci pour mieux nous livrer des passages parfois graves, personnels (notamment autour de l’angoisse de la page blanche), et très souvent absolument hilarants, comme cette histoire qui lui a valu le surnom de « Placardman » par l’actrice Ludivine Sagnier. Nous ne vous en raconterons pas plus ici, pour mieux vous conseiller de vous jeter sur ce savoureux ouvrage, qui a le bon goût d’être disponible en poche.

* Oona O’Neill sera la quatrième femme de Charlie Chaplin, et inspirera un livre à Beigbeder, intitulé Oona et Salinger 

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