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La DS de l'attentat du Petit Clamart : la tragédie évitée qui l'a immortalisée

Dans Rétro / Autres actu rétro

Michel Holtz

C'était il y a 60 ans presque jour pour jour. Le 22 août 1962, le Général de Gaulle échappe de justesse à un attentat dans le sud de Paris. Il était à bord de la Citroën DS 19 qui a réussi à prendre la fuite. Cette année-là, De Gaulle était déjà une légende, sa voiture l'est devenue également.

La DS présidentielle quitte l'Élysée.
La DS présidentielle quitte l'Élysée.

Certains anniversaires permettent de commémorer une bonne nouvelle, d’autres une tragédie et d’autres encore une tragédie qui s’est transformée en bonne nouvelle. C’est le cas de l’attentat qui a failli coûter la vie au Général de Gaulle le 22 août 1962, il y a peu ou prou 60 ans. Une attaque au cours de laquelle, l’une des héroïnes fut la DS 19 qui a peut-être sauvé la vie du grand Charles.

Est-ce une vérité absolue, ou une bribe de la réalité ? Une autre auto lui aurait-elle permis de garder également la vie sauve ? On ne le saura peut-être jamais, et comme le réalisateur John Ford le faisait dire à l’un des personnages de son film L’homme qui tua Liberty Valence, « lorsque la légende est plus belle que la réalité, il faut imprimer la légende ».

Un policier montre les impacts de balles sur la voiture.
Un policier montre les impacts de balles sur la voiture.

Toujours est-il qu’au soir de ce 22 août, le grand Charles et Yvonne son épouse, décident de se reposer quelques jours à la Boisserie, leur domaine de Colombey-les-Deux-Églises dans la Marne. La DS présidentielle, conduite par le gendarme Francis Marroux quitte l’Élysée. À la place du passager avant, prend place Jean de Boissieux. C’est l’homme de confiance absolu du couple, à la fois majordome et gendre du Général. L’équipage, suivi d’une autre voiture s’élance vers le sud, vers l’aérodrome de Villacoublay, ou un hélicoptère l’attend pour s’en aller vers Saint Dizier. Yvonne de Gaulle a tout prévu, même les deux poulets qu’elle emporte pour le déjeuner du lendemain.

Vers 20h, le convoi arrive au carrefour du petit Clamart. Soudain, de Boissieux entend des détonations. Il intime l’ordre à ses beaux-parents, assis à l’arrière, de se coucher. Bien lui en prit. La DS essuie 14 coups de coups de feu sur les 187 qui ont été tirés et elle n'est pas blindée. Des hommes armés de pistolets-mitrailleurs ont surgi d’une Renault Estafette après le passage de la Citroën et ont immédiatement ouvert le feu. Les pneus avant droit et arrière gauche sont touchés. À la hauteur du montant arrière de la DS 19, plusieurs impacts seront découverts. Mais Francis Marroux ne perd pas son sang-froid. Malgré la perte d’adhérence des deux roues, il fonce, réussit à sortir du guêpier et à rejoindre Villacoublay, encadré par les policiers. Le commando, quant à lui, a pris la fuite.

"Cette fois, c'était tangent"

De qui est-il composé au fait ? La bande, sous les verrous quelques mois plus tard, est plutôt hétéroclite et ses intérêts, et ses convictions, sont totalement divergentes. Certains d’entre eux, comme le chef du gang Jean Bastien-Thiry qui sera condamné à mort, est un membre de l’OAS. Mais parmi la bande d’illuminés, l’on retrouve également des Hongrois hostiles au bloc de l’Est, qui voient en De Gaulle un « cryptocommuniste » et des catholiques traditionalistes pour qui le général est un « tyran sans dieu ».

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la Une du Figaro, le 23 août 1962. En fait, le second groupe indiqué par le journal n'aura jamais eu le temps de tirer.
la Une du Figaro, le 23 août 1962. En fait, le second groupe indiqué par le journal n'aura jamais eu le temps de tirer.

Arrivé à bon port dans la DS, le couple présidentiel retrouve non seulement ses esprits, mais aussi son esprit et son humour à froid. Le Général déclare sobrement que « cette fois, c’était tangent », pendant que tante Yvonne s’inquiète pour ses poulets. Elle les a acheté chez Fauchon tout de même. Personne n’a félicité officiellement la DS 19, mais elle est entrée dans la légende. Elle est devenue l’auto qui a sauvé le Général. Une autre aurait-elle pu en faire autant ? Même sans la fameuse suspension oléopneumatique permettant de rouler avec un pneu à plat ?

On ne le saura sans doute jamais. Le gendarme Marroux, pilote de la voiture restera, quant à lui, au service du Général, le suivant à la Boisserie après son départ de l’Élysée. Après la mort du Grand Charles, il restera au service de sa veuve. Et c’est lui qui la conduira vers sa maison de retraite en 1978, un an avant sa mort, au volant d’une DS.

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