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Virée Caradisiac - Mercedes GLS 2019 : il veut l'Amérique, et il l'aura

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Manuel Cailliot

Chez nous, il fait figure d'éléphant dans un magasin de porcelaine. Aux USA, où nous sommes allés le découvrir, le nouveau GLS redevient miraculeusement une voiture "moyenne". Virée en pays yankee au volant de cette Classe S, faite SUV, avec en tête Joe Dassin, et son titre "L'amérique".

Virée Caradisiac - Mercedes GLS 2019 : il veut l'Amérique, et il l'aura

C'est après 10h30 de vol, et dans un état de forme tout relatif, que je foule enfin le sol américain, non sans avoir montré patte blanche à la douane de l'aéroport de Salt Lake City (ai-je l'intention de fomenter une attaque terroriste ? Non, toujours pas...). C'est mon point d'entrée dans l'Utah, où sont organisés les essais du dernier-né Mercedes, le GLS. L'Amérique, je veux la voir, et je l'aurai...

Pourquoi les États-Unis ? Déjà parce que le plus gros des SUV à l'étoile sort d'une usine qui y est implantée, celle de Tuscaloosa, en Alabama. Les chaînes de montage y ont craché depuis 1997 plus de 2 millions de SUV haut de gamme. Depuis le lancement du Classe M en réalité. Et depuis 2006 des GL, devenus GLS au restylage de la deuxième génération, faisant de lui la "Classe S des SUV".

Virée Caradisiac - Mercedes GLS 2019 : il veut l'Amérique, et il l'aura
Virée Caradisiac - Mercedes GLS 2019 : il veut l'Amérique, et il l'aura

 

Mais le GLS est aussi, malgré son développement européen et sa technologie allemande, presque un enfant du pays. Parmi les 550 000 modèles écoulés depuis 2006, la grande majorité a trouvé preneur ici, au pays de l'Oncle Sam. Il occupe d'ailleurs la première marche du podium sur le marché des gros SUV premium.

 

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Il était donc pertinent de le faire découvrir ici, dans son élément, là où les grands espaces côtoient de non moins grands lacs, et où les lignes droites ne font jamais moins de 20 km (un cliché ?). Déjà, la descente de notre avion sur la ville de Salt Lake City, qui comme son nom l'indique fort justement, est coincée entre les montagnes et le grand lac salé, m'avait laissé présager une fort belle virée. Je n'ai pas été déçu, autant le dire tout de suite.

 

Une virée dépaysante

Mais avant d'en prendre le volant, le lendemain seulement, une navette nous conduit vers Wanship, point de départ des boucles routières, et adresse du "Lodge at blue sky", notre lieu de villégiature. Un hôtel au milieu d'un domaine de 1 400 hectares de collines, forêts et prairies. Un ranch en fait, niché à presque 2 000 mètres d'altitude. Et le dépaysement est déjà total. Le lieu est neuf, il vient d'ouvrir, moi et mes confrères en somme les premiers clients. Mais l'expérience de l'accueil est déjà là, et le dîner, à 19h (il est 3h du matin à mon horloge biologique), fait autant de bien qu'il fleure bon le barbecue. Un exemplaire de GLS nous tient compagnie, lui-même entouré de deux "cowgirls" à cheval. Ambiance western. On ne s'y croit pas... on y est.

 

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Après une courte nuit (oui, la même horloge biologique m'a réveillé à 5h du matin heure locale), il est temps de récupérer les clés de mon exemplaire d'essai, un modèle diesel 400d 6 cylindres en ligne de 330 ch et 700 Nm. Le GLS sera aussi disponible en France avec un bloc V8 essence doté d'une hybridation légère à architecture 48 volts. Ce dernier développe 489 ch et 700 Nm, plus 22 ch et 250 Nm lorsque le boost de la batterie hybride lui apporte du pep's supplémentaire. Un plus petit diesel 350 d de 286 ch et 600 Nm sera aussi de la partie.

Mais il y a fort à parier que chez nous, contrairement aux US, ce sera le 400 d qui aura les faveurs du (rare) public.

 

Un gabarit XXL

De prime abord, ce concurrent des BMW X7 (que nous avons lui aussi récemment pris en main) et de l'Audi Q7, impressionne. Basé sur une plateforme de GLE rallongée, ses mensurations sont hors normes : 5,21 m de long (+ 7 cm) pour 1,96 m de large, et un empattement de 3,14 m (+ 7 cm). Le poids est à l'avenant, avec environ 2,5 tonnes sur la balance. Sur nos routes européennes, il fait figure de titan. Ici, on le constatera très vite, il se fait à peine remarquer, toisé par d'énormes pick-up à double essieu, et des SUV aussi imposants que lui. L'Amérique automobile, c'est aussi ça : la démesure. Tout est à une autre échelle que la nôtre, et on se sent tel Gulliver en pays brobdingnagien, un lilliputien parmi les géants.

Esthétiquement, cette 3e génération de SUV XXL (2e si on parle de GL"S" précisément) évolue dans le sens de plus de douceur. La calandre s'agrandit, et présente désormais une forme octogonale. Les lignes prennent du galbe, s'arrondissent, à l'image des phares, qui abandonnent leur pointe au niveau des ailes, ou du vitrage latéral, qui perd ses angles au profit de lignes plus fluides. Même les flancs sont lissés tandis que les hanches prennent du galbe. À l'arrière, les feux s'affinent et sont surlignés d'un jonc chromé.

Les feux sont moins anguleux que sur la précédente génération.
Les feux sont moins anguleux que sur la précédente génération.
À l'arrière, les feux à LED sont bien plus fins.
À l'arrière, les feux à LED sont bien plus fins.
La calandre grandit et adopte la forme octogonale.
La calandre grandit et adopte la forme octogonale.

 

L'ensemble fait plus classe, plus mature, et plus dans l'esprit du design actuel de Mercedes, tout en courbes, plus sensuel, si toutefois on peut parler de sensualité pour un bébé de 5,21 m et 1,82 de haut. Il ne s'agit pas là d'un coupé élancé. Mais le résultat est une amélioration sensible du coefficient de pénétration dans l'air (Cx), qui passe de 0,35 à 0,32.

 

Un habitacle grand luxe et spacieux

Après avoir ouvert une lourde portière, il faut véritablement "monter" à bord pour découvrir un habitacle entièrement revu. Il n'est pas seulement inspiré du nouveau GLE, c'est tout simplement le même. Pas d'exclusivité donc pour le GLS, on peut le regretter. Il adopte donc à son tour la dalle numérique double, dont la partie droite surplombe 4 aérateurs rectangulaires. C'est plus moderne, plus techno, très bien fini, les matériaux sont d'excellente qualité. C'est proprement réalisé, oui, mais cette nouvelle ambiance pourra ne pas plaire à tout le monde.

La planche de bord est reprise intégralement du petit frère GLE. C'est bien fini et très techno, mais pas très exclusif pour un fer de lance de gamme.
La planche de bord est reprise intégralement du petit frère GLE. C'est bien fini et très techno, mais pas très exclusif pour un fer de lance de gamme.

Ce qui séduira à coup sûr, c'est par contre l'excellente habitabilité et le volume à bord, digne du pays dans lequel on se trouve. Facile me direz-vous, quand on mesure plus de 5,20 m. Toutes les places, à toutes les rangées, même la troisième, sont spacieuses. Commençons justement par cette dernière. Car oui, sans surprise, le GLS est toujours un modèle 7 places, en série. Ces strapontins n'en sont pas. Ils sortent électriquement du plancher de coffre, et on y loge sans problème deux adultes. La marque précise même que les assises sont adaptées à des passagers mesurant jusqu'à 1,94 m. C'est précis, et surtout crédible. Ils pourront donc voyager dans le même confort que les autres, et profiter de porte-gobelets, de deux prises USB chacun (il y en a 11 répartis dans l'habitacle), de sièges chauffants, du réglage spécifique de la climatisation pour eux et même d'un système d'amplification sonore pour que la communication entre la première rangée et la dernière se fasse sans avoir à hurler. Royal.

En 5 places, on dispose de 890 litres de coffre.
En 5 places, on dispose de 890 litres de coffre.
Les places de deuxième rangée sont plus que spacieuses.
Les places de deuxième rangée sont plus que spacieuses.
Même en 3e rangée, le confort et l'équipement sont royaux.
Même en 3e rangée, le confort et l'équipement sont royaux.

 

En deuxième rangée, on optera au choix pour une banquette 3 places 40/20/40, ou pour deux sièges individuels avec accoudoirs. Le tout évidemment électrique, chauffant et même massant. Ces sièges coulissent sur 10 cm, et basculent électriquement pour permettre de s'installer en troisième rangée. Par contre, la manœuvre est d'une lenteur... agaçante, je crois que c'est le mot. Mais on est ici à bord d'un GLS, il fallait donc que tout soit assisté électriquement. Cela fait riche, mais il ne faudra pas être pressé pour installer du monde. On se consolera en se remémorant le proverbe basque qui dit que "beau est le travail fait avec lenteur". Les passagers pourront aussi ici disposer d'écrans de 11 pouces en face d'eux, ainsi que d'une tablette tactile située dans l'accoudoir (seulement en version banquette 3 places), de 7 pouces, permettant de piloter toutes les fonctions de confort, et même d'entrer une destination dans le GPS.

 

Enfin conducteur et passager disposerons de tout le confort moderne : sièges électriques réglables en tous sens, chauffants, ventilés, massants, système multimédia MBUX réagissant à la voix de son maître et au désormais fameux "Hey Mercedes !", commande gestuelle pour certaines fonctions, commandes tactiles sur le volant pour le conducteur, permettant de configurer à loisir le combiné d'instrumentation numérique selon ce qu'il souhaite avoir comme information. C'est fluide, ça marche bien, il faut juste passer du temps, beaucoup, pour découvrir toutes les fonctionnalités. On peut y passer des heures, si ce n'est des jours.

Tout ce petit monde pourra loger ses bagages dans un compartiment lui aussi XXL. Même en 7 places, il reste 355 litres d'espace. Cela monte à 890 litres en configuration 5 places. Et tous sièges rabattus, ce sont 2 400 litres qui s'offrent à vous, soit 100 litres de plus que le précédent modèle. La longueur de chargement de 2,22 m permet de loger facilement un matelas avec son sommier, et il y a encore de la marge...

 

Le confort fait voiture

Mais il est temps de partir à l'aventure. Contact mis, le compteur s'affiche en miles, la température en degrés fahrenheit, l'altitude du GPS en pieds, nous sommes bien outre-Atlantique. Une pression sur le bouton start et le 6 cylindres en ligne diesel s'ébroue. Au ralenti à froid, on arrive encore à reconnaître son origine agricole. Un désagrément de courte durée.

Les premières accélérations révèlent en effet une belle sonorité, proche d'un 6 cylindres essence, tandis qu'à vitesse stabilisée, le maître-mot est le silence.

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Le voyage commence par une fameuse "highway", typique, en l'occurrence l'autoroute 80. Deux fois quatre voies, parfois deux fois cinq, le grand ruban s'étale devant les énormes roues de 22 pouces de notre modèle d'essai. Pour autant, malgré la taille des jantes, qui dégrade normalement le confort, ce qui frappe immédiatement est justement l'amortissement remarquable du GLS. Il est équipé en série de la suspension pneumatique Airmatic, qui permet de conserver une assiette constante quelle que soit la charge et de faire varier la hauteur de caisse, soit pour charger plus facilement, soit pour évoluer en hors-piste.

En option, et notre modèle d'essai en était doté, on peut opter pour la suspension E-Active Body Control. Grâce à une caméra qui scanne la route, le GLS est capable d'adapter la force d'amortissement roue par roue, de façon indépendante. Avec cette suspension, il est aussi capable de s'équiper de la fonction "Curve", qui permet de faire pencher la caisse du côté intérieur au virage, à la manière d'une moto. Cela donne plus d'agilité à la voiture, permet de l'inscrire en courbe à des vitesses plus élevées, de façon plus incisive. Mais si le système fonctionne bien, de façon ludique et bien sensible (les suspensions inclinent tout de même de 3 degrés la caisse), les réactions sont parfois assez artificielles. Et cela n'améliore pas la maniabilité comme peuvent le faire 4 roues directrices par exemple. Au final, on s'amuse 5 minutes avec ce système, puis on revient en mode normal, plus adapté de toute façon à la philosophie de l'auto.

Dans tous les cas, on évolue comme sur un tapis volant. Toutes les irrégularités sont absorbées comme par magie, et rien ne bouge à bord, tandis que les autres véhicules alentour subissent, on le voit, les cahots et irrégularités du bitume. C'est absolument bluffant. Les BMW X7 et Audi Q7, certes confortables également, sont cependant relégués loin derrière ce GLS en matière de confort de roulage.

D'autant qu'il n'y a pas que sur autoroute que cela fonctionne à merveille. Les nationales, les routes de montagnes empruntées, à travers les lacs innombrables de l'Utah, des réserves naturelles comme le Summit Park, nous faisant passer par des cols situés à 3 000 mètres d'altitude, rien n'aura perturbé ce colosse aux amortisseurs aérés.

Les paysages de l'Utah sont la plupart du temps somptueux.
Les paysages de l'Utah sont la plupart du temps somptueux.
Entre montagnes et lacs, cette virée américaine aura été complètement dépaysante.
Entre montagnes et lacs, cette virée américaine aura été complètement dépaysante.

 

On "cruise" en toute décontraction, sur tout type de routes, dans un confort de filtration de haute volée, sans bruits d'air, sans bruits de route, sans bruits de roulement. C'est sincèrement très réussi.

La sono Burmester optionnelle et ses 26 haut-parleurs (oui oui, 26 !) diffuse avec la même efficacité un concert de rock, une sonate de Brahms pour piano, ou, plus adaptée à notre virée américaine, de la bonne country. De quoi bercer le voyage et se plonger dans l'ambiance toute particulière de ce (trop) court road-trip.

 

Un diesel efficace et sobre

Côté purement moteur, les 330 ch et 700 Nm ne sont pas de trop pour emmener l'engin. Pourtant les chiffres sont flatteurs, avec 228 km/h en pointe et un 0 à 100 km/h abattu en 6,3 secondes. Reste que les sensations sont celles d'un SUV paisible, donnant l'impression qu'il ne faut pas moins. La consommation moyenne, obtenue en respectant les limitations locales assez basses, s'est établie à 8,2 litres de moyenne. Même en roulant cool, vu le poids et la puissance, c'est remarquable. Et à 3,3 dollars le galon de diesel, soit 80 centimes le litre, le budget carburant est au ras des pâquerettes. J'ai pu aussi rouler un peu avec la version 580 essence. L'agrément du V8 est évidemment supérieur, ses performances aussi, mais le bilan conso est moins flatteur, avec presque 13 litres au 100. Certaines photos ont été prises avec lui comme sujet principal.

 

Virée Caradisiac - Mercedes GLS 2019 : il veut l'Amérique, et il l'aura
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En fin de virée, un passage en hors-piste, assez corsé, a révélé également une autre facette de ce GLS. Il est capable de passer dans bien des endroits, sa garde au sol qui peut monter à 30 cm aidant. La transmission 4x4 permanente est capable d'envoyer 100 % du couple sur chaque roue, possède un blocage de différentiel et une gamme de vitesses courte. Alors bien sûr, il reste un pachyderme, mais un pachyderme agile même sur ces terrains ou pour traverser des gués jusqu'à 60 cm. Un menu "off-road score", très ludique, sur l'ordinateur de bord, permet de déterminer si on s'est bien débrouillé ou pas sur le parcours. Et il donne des conseils pour s'améliorer.

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Le retour au camp de base se fera après avoir subi une crevaison. Je n'ai pas été le seul m'a-t-on dit, preuve que les chemins étaient exigeants pour les pneus et la suspension, qui là encore, a montré son grand confort.

 

Le GLS est donc un SUV luxueux, confortable (très), polyvalent, habitable. Pour résumer, il est bien sous tout rapport. Peut-être (et certainement) plus adapté aux grands espaces américains qu'aux rues comparativement étroites de nos cités européennes, c'est certain. Mais dans tous les cas de la belle ouvrage.

Bien sûr, il a un prix, qui permet aussi de comprendre l'excellence de ses prestations. Il est évidemment plus facile de faire une bonne voiture quand elle coûte entre 98 000 € (version Executive) et 102 250 € (version AMG Line) hors options, que quand elle coûte 20 000 €. C'est le montant qu'il faudra mettre sur la table pour acquérir ce modèle en version 400 d. Les prix des autres motorisations ne sont pas encore connus. C'est comparable au BMW X7, dont les puissances sont toutefois inférieures, mais plus cher qu'un Audi Q7, qui il faut l'avouer, se situe un cran en dessous de toute façon niveau prestations.

 

Comme j'étais seul pour cette virée américaine, point de vidéo tournée par nos soins. Mais voici les images fournies par Mercedes. C'est mieux que rien, et ça nous fait plaisir de vous les montrer quand même.

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