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Voiture radar : d’autres accidents à déplorer ?

Dans Pratique / Radars

Stéphanie Fontaine , mis à jour

À la suite de la collision provoquée par une voiture radar fin mai en Normandie, une enquête a bien été ouverte pour blessures involontaires. De son côté, le ministère de l'Intérieur nous assure que c'est la première fois qu'un tel incident survient avec ces véhicules équipés de radar capable de flasher en roulant et dont la conduite est confiée au privé.

Voiture radar : d’autres accidents à déplorer ?

Des accidents matériels, peut-être, mais pas avec blessé(s) !

C’est en substance ce que répond la Sécurité routière à Caradisiac, après qu’une voiture radar « privatisée » a percuté sur une Départementale entre Saint-Lô et Coutances (Manche), une Ford Mustang, roulant dans le sens inverse, le dimanche 21 mai, en fin de matinée.

Depuis 2018, l'année où l'État a commencé à confier la conduite des voitures radar à des sociétés privées, « c'est la première fois » que l'une d'elles « est impliquée dans un accident avec un tiers blessé », nous indique-t-elle.

Pour rappel, l’embardée d'il y a trois semaines n’a pas fait qu’un seul blessé.

La conductrice de la voiture radar - en l'occurrence, il s'agirait d'une Volkswagen Passat, selon La Dépêche - qui se serait endormie au volant a été transportée à l’hôpital. A priori seulement pour contrôle.

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En revanche, les passagers septuagénaires du véhicule accroché ont été plus secoués. Le conducteur de 75 ans a dû subir deux interventions à l’œil car des bris de verre s’y étaient logés.

Il ne sait pas encore s’il en gardera des séquelles. Il dit également souffrir depuis le choc de pertes de mémoire.

Sa compagne, 70 ans, est quant à elle touchée aux cervicales, apparemment sans gravité.

Naturellement cet accident assez spectaculaire et dont on peut soupçonner qu’il aurait pu être bien plus grave, vu l’état des deux autos (elles seraient irréparables, selon le couple blessé), interroge.

Chauffeur de voitures radar, un métier difficile

Fin mars, un ex-chauffeur de voitures radar de la même entreprise, c’est-à-dire Mobiom, une filiale du groupe de nettoyage et de sécurité Challancin, bénéficiaire de plusieurs contrats avec l'État pour cette prestation de conduite, s’est confié aux journaux du groupe Ebra, dont le quotidien L’Alsace.

Il y a dénoncé les conditions de travail difficiles des chauffeurs, payés 22 000 euros par an, soit environ 1 833 euros par mois, en raison notamment des horaires très variables des tournées de 400 à 500 kilomètres qu'ils ont à effectuer sur des plages de 7 à 10 heures.

« Il arrive que l’on fasse les trois horaires différents dans la même semaine, à savoir 5h30/15h30 le matin, 15h/22h ou 20h/3h du matin », a-t-il témoigné, au point d’en arriver « à taper des bordures ».

Qu’en est-il de la conductrice de la Manche ? Son employeur, contacté, n’a pas répondu à nos sollicitations.

Une enquête judiciaire éclaircira peut-être ces circonstances, puisque les deux retraités blessés ont tous deux déposé plainte à la suite de l’accident.

Le procureur de la République de Coutances (Manche), en charge de l'affaire, ne les a pas encore réceptionnées, mais il nous a bien confirmé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour « blessures involontaires ».

« L’enquête diligentée dans les suites immédiates de l’accident » n'a révélé « aucune notion de consommation d’alcool et/ou de stupéfiants », nous précisent également ses services.

Un parc mal entretenu ?

Outre, les horaires des chauffeurs peut-être problématiques, des questions se posent également sur l’état de ces véhicules appartenant à l'État.

L’ex-pilote de Mobiom interrogé dans le Grand Est a en effet grandement critiqué leur entretien.

Il a entre autres parlé de kilométrage très élevé (de plus de 300 000 km), de pneus lisses, de voyants d’airbag allumés, de plaques d’immatriculation non conformes…

Or, si ce sont aux opérateurs de conduite d'assurer ces véhicules, c’est bien à l’État que revient la charge de les fournir en bon état d’entretien.

Tout ce qui relève des opérations du plan d'entretien constructeur, des pneumatiques, du contrôle technique, « est assuré par l’État, via un marché interministériel de gestion de flotte », nous confirme à ce sujet la Sécurité routière.

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