C'est en fait la règle au Japon : toute entreprise cotée en Bourse a comme obligation de publier le salaire de ses dirigeants si celui-ci dépasse les 100 millions de yens, soit 900 000€. C'est largement le cas pour Carlos Ghosn, puisqu'il a reçu durant l'année budgétaire allant d'avril 2009 à mars 2010 la somme de 890 millions de yens, soit 8 millions d'euros, comme il l'a annoncé lors de l'assemblée générale de actionnaires qui s'est tenue aujourd'hui.

Une telle rémunération en fait le mieux payé de l'archipel japonais, coiffant au poteau Howard Stringer, le PDG de Sony, qui a « seulement » gagné 7,4 millions d'euros sur la même période.

Mais Carlos Ghosn creuse bien plus l'écart quand on y ajoute son second salaire. Car ces 8 millions d'euros ne concernent que ses responsabilités à la direction de Nissan, il peut aussi compter sur Renault, qui détient à 45,7% le constructeur japonais, pour arrondir ses fins de mois, avec 1,25 million d'euros perçus en 2009.