Voici une histoire qui va faire du bruit. Le constructeur Volvo vient d’être condamné pour homicide involontaire et blessures volontaires dans une affaire d’accident ayant entraîné la mort de deux personnes. L’affaire remonte à 1999. Une enseignante circulant dans une rue en pente avait perdu le contrôle de sa Volvo 850 TDI break BVA et avait fauché trois enfants âgés d'une dizaine d'années.

Le constructeur suédois a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel pour un système de freinage qui n'était à l'époque "pas suffisamment fiable et efficace". La conductrice avait alors été inculpée pour défaut de maîtrise de son véhicule. Elle a écopé d’une condamnation de 6 mois avec sursis, d’une suspension d’un an et d’une petite amende de 300 €. Pour sa défense l’automobiliste avait affirmé que ses freins étaient devenus « subitement très durs au point de lui interdire tout freinage ».

On ne sait pas si une enquête officielle, diligentée par des experts, a été ouverte pour établir la culpabilité du constructeur dans cette affaire mais une chose est sûre. Selon le tribunal, Volvo est considéré comme le « principal responsable de l'accident » en raison d’un système de freinage qui n'était "pas suffisamment fiable et efficace" à l’époque des faits. La condamnation de Volvo est assortie d'une amende de 200 000 €.

Volvo Car Corporation conteste cette hypothèse et continue d’avancer l’hypothèse d’une inversion de pédale. Le constructeur devrait donc faire appel.